Thèse soutenue

La "tranquillité sociale" : la prise en compte de ses enjeux dans les politiques de rénovation urbaine : l'exemple de Toulouse
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Auteur / Autrice : Jocelyn Bourret
Direction : Marie-Christine Jaillet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urbanisme et Aménagement
Date : Soutenance le 26/02/2019
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, sociétés, territoires (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Hélène Reigner
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Jaillet, Jacques de Maillard, Marc Dumont, Fabrice Escaffre, Nicolas Tixier, Benoît Zeller
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques de Maillard, Marc Dumont

Mots clés

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Résumé

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Les problématiques de sécurité, au sens large, constituent à tort ou à raison une composante indissociable de l’image des quartiers de grands ensembles ; le levier majeur que mobilise la politique de rénovation urbaine qui y est menée sous l’égide de l’ANRU reposant sur leur attractivité, et donc le renversement de l’image dépréciée qu’ils véhiculent, cette thèse s’intéresse aux politiques élaborées, à l’échelle locale, en réponse aux phénomènes d’insécurité, et à leurs impacts, spatiaux et organisationnels, à travers l’exemple de Toulouse.S’appuyant sur une expérience de trois années passées au sein des services de la collectivité, cette thèse propose d’analyser les modalités d’élaboration et de mise en oeuvre de ces politiques publiques, y compris en prenant en considération l’ « individualité » des acteurs qui y contribuent. Ce faisant, elle met en évidence les iniquités territoriales dont pâtissent les territoires étudiés (celles-ci résultent notamment de la dialectique entre droit commun et politiques spécifiques menées dans le cadre de la politique de la ville, qui se traduit jusque dans le regard porté par les acteurs en charge de la conception comme de la mise en oeuvre de ces dispositifs sur les quartiers) ; elle montre également les facteurs d’inertie et de résistance à l’innovation dans le champ de l’action publique locale (à l’articulation des sphères politique et administrative) et sa recomposition par l’investissement, fût-il simplement symbolique, qu’en fait le politique ; enfin, plus largement, la thèse souligne la variabilité (et, partant, la fragilité) du contenu des politiques publiques locales qui, derrière le vernis de standardisation que peuvent sembler leur imposer des cadres normatifs multiples, traduisent également des résurgences de nature idéologique. Autant d’éléments qui interrogent la primauté du caractère d’intérêt général sur celui de la tactique dans la conquête et l’exercice du pouvoir local.