Thèse soutenue

Le chapeau à Paris. Couvre-chefs, économie et société, des guerres de Religion au Grand Siècle (1550-1660)

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Auteur / Autrice : Tiphaine Gaumy
Direction : Olivier Poncet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 31/01/2015
Etablissement(s) : Paris, Ecole nationale des chartes
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale 188 (Ecole des chartes-Paris 4)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Jean Mabillon / CJM (EA 3624)
Jury : Président / Présidente : Michel Pastoureau
Examinateurs / Examinatrices : Michel Pastoureau, Daniel Roche, Guy-Michel Leproux, Reynald Abad, Denis Bruna
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Roche, Guy-Michel Leproux

Résumé

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Dans la première moitié de l’époque moderne, période de troubles politiques et religieux ainsi que de découvertes géographiques ouvrant de nouveaux débouchés commerciaux, la question du chapeau et des autres couvre-chefs est abordée sur les plans technique, commerciaux, à la fois dans la capitale, à la Cour, dans le royaume et à l’étranger, esthétiques avec l’évolution des formes et des décors (broderies, panaches, enseignes) mais aussi sociaux (manières et fonctions de leur port). Ce commerce, transformé par le castor et l’obligation sociale du port d’un couvre-chef, dans le contexte particulier du Paris de l’époque, a un impact fort sur l’évolution des fortunes des chapeliers de la ville et sur les garde-robes des Parisiens et des gens de la Cour. Sans vestige archéologique, les informations, éparses, se trouvent par exemple chez les moralisateurs et les auteurs de l’époque, chez des graveurs français tel qu’Abraham Bosse, chez des peintres flamands comme Jan Miense Molenaer, ou dans les archives judiciaires, comme possibles motifs demeurtres. Loin de n’être qu’un accessoire vestimentaire, le couvre-chef à l’époque moderne est un élément essentiel dans la définition de l’humanité d’un individu et de sa sociabilité : c’est par lui qu’il indique son appartenance nationale, son âge, sa fortune, son métier, son rang social ou sa maîtrise des codes de civilité, notamment par rapport à l’institution médiévale du salut. Cette importance du couvre-chef est remise en cause sur les plans politique et religieux par les Protestants mais aussi par la découverte de nouvelles sociétés dont le rapport au vêtement relativise l’approche européenne traditionnelle.