Pays exportateurs de pétrole : le mythe de la « malédiction des ressources » et modélisation des liens entre hydrocarbures et Etats.

par Keyvan Piram

Projet de thèse en Droit international

Sous la direction de Serge Sur.


  • Résumé

    Rejetant l’idée simpliste mais communément acceptée d’une « malédiction des ressources » qui affecterait les pays exportateurs de pétrole, cette thèse vise a comprendre les conséquences de la détention et de l’exploitation d’hydrocarbures par les Etats. Si les effets les plus évidents de l’exportation du pétrole sont d’ordre économique, grâce aux revenus pétroliers, ceux-ci affectent également les équilibres politiques et sociaux. De Bagdad à Abuja, d’Alger à Caracas, les échecs des pays exportateurs à se moderniser ont conforté l’illusion que le pétrole entrainait finalement plus de maux que de bienfaits. Or c’est dans chacun des cas la faiblesse des institutions étatiques, à l’origine de décisions déraisonnables, qui est en cause. Cette thèse a pour objectif de modéliser le lien entre hydrocarbures et Etats, en identifiant les éléments déterminants qui façonnèrent les transformations des pays exportateurs de pétrole depuis les années 1970. Grâce à ses institutions démocratiques, la Norvège put mettre à profit ses richesses en hydrocarbures pour le bien-être de sa population. Grâce à l’importance absolue de ses réserves pétrolières, l’Arabie Saoudite devint une puissance régionale de premier plan, courtisée par les grandes puissances. Grâce à l’importance relative de ses ressources en hydrocarbures, les petites monarchies du Golfe offrirent prospérité et opulence à des populations réduites. Ainsi les hydrocarbures ne sont pas politiquement neutres, mais ils ne déterminent pas pour autant la destinée des Etats qui les détiennent et qui décident de leur utilisation. Les hydrocarbures sont donc un instrument de puissance important, mais difficile à maîtriser.


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