Les cinéastes animaliers en France. D'une diversité des productions et des parcours à l'émergence d'un groupe professionnel
Auteur / Autrice : | Maxence Lamoureux |
Direction : | Jean-Paul Géhin, Jean-Marc Leveratto |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 07/09/2015 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés et Organisations (Limoges ; 2009-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de REcherches Sociologiques sur les sociétés COntemporaines |
faculte : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts | |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Moreau |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Géhin, Jean-Marc Leveratto, Geneviève Sellier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Monjaret, Thierry Pillon |
Mots clés
Résumé
Dans la culture du rapport de l'homme à l'animal, le film animalier occupe dans notre société une place importante.Très peu abordé dans la littérature savante, nous avons approché le genre à travers l'expérience humaine de sa création en réalisant une étude sociologique des cinéastes animaliers français. Nous nous sommes demandé comment le traitement filmique d'un sujet particulier entraîne la création d'une culture commune et le partage d'expériences jusqu'à favoriser l'émergence d'un groupe professionnel.Cette recherche conjugue sociologie des professions, sociologie du travail et études cinématographiques. Notre méthodologie associe entretiens et observation participante. Alors que les cinéastes animaliers se définissaient dans les années 1980 comme des techniciens de terrain, naturalistes, le développement de la production télévisuelle a favorisé l'apparition de figures de scientifiques, puis de professionnels de l'image. « Cinéaste animalier » ne sont plus des termes qui définissent celui dont l'activité consiste à aller filmer dans la nature des animaux sauvages et à transformer ces images pour en faire des films qui décrivent la faune. L'identité des cinéastes animaliers se constitue désormais autour d'une expérience sociale de la médiation filmique de la nature, qui se construit à travers des contextes de travail et à travers des espaces d'échanges partagés, des systèmes de reconnaissances et des systèmes de différenciations qui définissent les marges du groupe. L'émergence du groupe professionnel des cinéastes animaliers se fait à travers le partage de cette expérience sociale.