Thèse soutenue

Gêne dans les bureaux ouverts : Incertitudes des indicateurs de la norme ISO 3382 3 et proposition d’amélioration de la norme ISO 22955
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Auteur / Autrice : Lucas Lenne
Direction : Etienne ParizetPatrick Chevret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Acoustique
Date : Soutenance le 07/10/2022
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Mecanique, Energetique, Genie Civil, Acoustique (MEGA) (Villeurbanne)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : LVA - Laboratoire Vibrations Acoustique (Lyon, INSA) - Laboratoire Vibrations Acoustique / LVA
Jury : Président / Présidente : Tapio Lokki
Examinateurs / Examinatrices : Etienne Parizet, Patrick Chevret, Tapio Lokki, Édith Galy-Marie, Judicaël Picaut
Rapporteurs / Rapporteuses : Édith Galy-Marie, Judicaël Picaut

Résumé

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La qualité acoustique des bureaux ouverts est évaluée au travers de la capacité de l’aménagement à limiter la propagation du bruit de parole, qui constitue la source principale de gêne dans ces espaces de travail. Pour cela, deux normes sont disponibles : la norme ISO 3382-3 qui est une norme de mesurage et la norme ISO 22955 qui fixe des valeurs cibles pour le local et l’environnement sonore. La norme ISO 3382-3 définit des indicateurs caractérisant la décroissance spatiale du niveau de la parole et de son intelligibilité et en fixe des valeurs d’incertitudes. Cependant, ce dernier point est encore sujet à discussion. Une étude spécifique a été réalisée dans ce travail de thèse sur la base de développements analytiques et de simulations numériques. Cette étude met en évidence que les incertitudes des indicateurs sont relativement faibles et peuvent être estimées à l’aide d’expressions simples. Elle souligne également qu’il est problématique de caractériser la performance acoustique d’un bureau à l’aide d’une valeur unique des indicateurs, comme le préconise la norme. La norme ISO 22955 fixe des valeurs cibles pour les indicateurs et traite des bureaux hébergeant plusieurs activités, pour lesquels les indicateurs existants sont inadaptés. Pour cela, elle s’appuie sur une nouvelle approche basée sur l’animation (liveliness) des activités réalisées. Une expérience de laboratoire, étudiant la pertinence de cette approche, a été réalisée. Huit conditions sonores ont été simulées à partir de la superposition d’une discussion provenant d’un espace de pause ou d’un centre d’appels et d’un bruit de ventilation. 32 sujets devaient réaliser une revue de presse durant 35 minutes. Leur perception de l’environnement sonore, leur fatigue ressentie et la charge mentale de travail ont été évaluées. Les résultats mettent en évidence que le type de discussion impacte significativement les effets du bruit lorsque la parole est intelligible.