Thèse soutenue

La production du fait divers en france et au québec de 1885 a 1935. Une étude comparée de la presse
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Auteur / Autrice : Jessica Glatigny
Direction : Jean de BonvilleFrédéric ChauvaudJean-Marie Fecteau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance en 2011
Etablissement(s) : Poitiers en cotutelle avec Université du Québec à Montréal
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie (Poitiers ; 2008-....)
autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences humaines et arts
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean de Bonville, Frédéric Chauvaud, Judith Dubois, Myriam Tsikounas, Didier Veillon

Résumé

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A partir des années 1870, se développe un peu partout la presse à bon marché, et avec elle les faits divers. Les dirigeants des journaux comprennent très vite l’intérêt de publier ce genre de nouvelles qui attire un nombre grandissant de lecteurs des classes populaires. Pour les journaux nationaux, tels que La Presse et Le Petit Parisien, le fait divers est «roi». Devant plaire toujours plus, le fait divers connaît des transformations visuelles avec l’apparition des gros titres, de la «Une», et de la photographie. Les fait-diversiers sont à la recherche du moindre aspect sensationnel. Les changements sont plus complexes et plus lents dans la presse régionale avec des journaux comme L’Avenir de la Vienne et L’Evénement. L’entreprise de presse est dans les deux cas moins importante, et doit donc faire face à des problèmes financiers. Plutôt que de risquer de perdre des lecteurs peu intéressés par les faits divers, les journaux privilégient l’aspect local de leurs nouvelles. Cependant, le fait divers est plus qu’un article de presse. Dans les quatre journaux, les rédacteurs l’utilisent à des fins éducatrices. Rarement explicites dans les récits, les journalistes préfèrent mettre en garde, interpeler, commenter et parfois juger. En fait, à travers l’ensemble des faits divers, se dessine une morale plus universelle. Pauvre ou riche, homme ou femme, jeune ou plus âgé, ils ne peuvent tout maîtriser. L’inconnu et l’aléatoire pèsent toujours sur leur vie. Ils sont supplantés par une force quasi divine, une aura surnaturelle : le destin