Thèse en cours

Modélisation de l'opération et de la dégradationde systèmes piles à combustible pour la mobilitéhydrogène

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Auteur / Autrice : Alexandre Petti
Direction : Christian Beauger
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Energétique et génie des procédés
Date : Inscription en doctorat le 03/10/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Energétique et Procédés
Equipe de recherche : PERSEE - Centre Procédés, Energies Renouvelables, Systèmes Energétiques
établissement opérateur d'inscription : Mines Paris-PSL

Résumé

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L'hydrogène est regardé aujourd'hui comme une des principales alternatives pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'autres polluants atmosphériques issus de la mobilité terrestre lourde [Peters2021]. Dans ce contexte, la pile à combustible qui permet de produire de l'électricité à partir de réactions électrochimiques entre l'hydrogène et l'oxygène de l'air et ainsi d'alimenter un moteur électrique (voire de charger une batterie) est une composante clé. Or, aujourd'hui, la faible durée de vie de la pile à combustible reste un obstacle au déploiement de l'hydrogène pour ce type d'application. En effet, au cours de sa vie la pile à combustible va être soumise à plusieurs types de dégradation, réversibles ou irréversibles, conduisant à des pertes de performance plus ou moins progressives et importantes. [Tognan2016]. Parmi les dégradations réversibles nous pouvons citer l'oxydation du catalyseur, l'assèchement de la membrane échangeuse de protons ou l'engorgement des électrodes poreuses. Non traitées à temps elles peuvent avoir des effets irréversibles . Au nombre des dégradations irréversibles, l'agglomération de particules du catalyseur, l'oxydation du support de catalyseur en carbone, la délamination de l'assemblage membrane-électrode ou encore la dégradation mécanique ou chimique de la membrane figurent parmi les plus courantes. Or, l'occurrence de ces dégradations est intimement liée aux conditions de fonctionnement de la pile à combustible [Vichard2021]. Ainsi, les stratégies de pilotage des différentes composantes du système (compresseur, boucle de refroidissement, sous-système d'humidification, boucles de recirculation, vannes de purge, …) et le contrôle des conditions d'usage (température de la pile et des différentes réactants, niveaux de pression et débits, taux d'humidité, profils de courant, etc.) vont avoir un fort impact sur la durée de vie de la pile à combustible. En particulier, lors du démarrage à froid, lorsque la température ambiante est inférieure à 0°C, la formation d'eau à l'état solide au sein de la pile à combustible entraîne des contraintes mécaniques qui vont avoir un impact sévère sur sa durée de vie. Cette problématique est d'autant plus présente dans le cas des applications automobiles car le démarrage doit pouvoir se faire rapidement, avec une consommation d'énergie minimale [Luo2018]. Le but de cette thèse est de proposer des outils de modélisation au niveau systémique permettant de définir des stratégies de pilotage, des modes de fonctionnement, des procédures de démarrage/arrêt, y compris de démarrage à froid, ou stand-by de façon à allonger la durée de vie de ces systèmes pour des applications dans la mobilité lourde. Ces outils de modélisation doivent non seulement permettre de prédire l'occurrence de mécanismes de dégradation en fonction des conditions d'opération, mais aussi, dans l'autre sens, tenir compte de l'état de santé de la pile à combustible dans la prédiction de ses performances. Cette thèse s'inscrit dans le cadre du projet collaboratif Durabilité et Résilience des Systèmes Piles à Combustible (DuraSys-PAC), qui vise à améliorer la durabilité des systèmes piles à combustible pour la mobilité terrestre lourde (cibles de > 25 000 h d'opération pour les bus et > 20 000 h pour les poids lourds).