Thèse en cours

Effets des pratiques parentales et du sexe sur les trajectoires des apprentissages scolaires : une approche épidémiologique.

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Auteur / Autrice : Lilas Gurgand
Direction : Franck Ramus
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences cognitives
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2022
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique (1985-....)
Equipe de recherche : Développement cognitif et pathologie
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)

Mots clés

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Résumé

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Le développement cognitif et les apprentissages scolaires sont déterminés par de nombreux facteurs génétiques et environnementaux. Plusieurs approches épidémiologiques permettent d'examiner l'implication causale de ces facteurs tels que les modèle d'équations structurelles menées à partir d'études longitudinales, ou encore l'utilisation de scores polygéniques dans des modèles biostatistiques (Guez et al., 2021, Harden & Koellinger, 2020). A partir des données de cohortes longitudinales (la cohorte Elfe, les panels de la Direction de l'Evaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP), et la cohorte anglaise ALSPAC), ce travail de thèse s'intéresse plus particulièrement à deux types de déterminants : l'implication parentale (axe 1) et le sexe (axe 2). Les pratiques parentales vis-à-vis de la scolarité, tels que l'investissement dans le domaine scolaire (sous la forme de jeux, d'aide au devoir ou de participation à la vie scolaire) ou encore les d'attente vis à vis de la réussite scolaire de leurs enfants, sont corrélées aux compétences scolaires des enfants. Dans ce projet, nous tenterons de démêler les impacts réciproques entre les différents domaines d'investissements parentaux et les compétences scolaires. Par ailleurs, nous contrôlerons nos analyses en utilisant des scores polygéniques, afin de pouvoir distinguer les effets génétiques des effets purement environnementaux. En effet, il est probable que les pratiques parentales vis-à-vis de la scolarité soient en partie confondues avec des facteurs génétiques liés à la réussite scolaire et transmis aux enfants (Harden & Koellinger, 2020, Trzaskowski et al., 2014). Dès le CP il existe en France des écarts en faveur des garçons en mathématiques, et en faveur des filles en français : dans un deuxième temps, nous étudierons les facteurs pouvant potentiellement jouer un rôle dans ces écarts. Par exemple les pratiques parentales, qui pourraient être différentes selon le sexe de l'enfant, favorisant ainsi l'apprentissage des mathématiques chez les garçons, et du français chez les filles. D'autres facteurs seront également étudiés, comme l'estime de soi de l'enfant, les stéréotypes de genre des parents, le milieu socio-économique familial ou encore les caractéristiques des enseignants. Ces études nous permettront de mieux comprendre l'effet de différents facteurs sur les trajectoires d'apprentissages scolaires, et potentiellement orienter des campagnes d'actions publiques.