Substitution de combustibles fossiles par des combustibles biosourcés dans les fours à chaux : comportement thermique et impact environnemental
Auteur / Autrice : | Bénit Bouesso |
Direction : | Ange Nzihou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des Procédés et de l'Environnement |
Date : | Soutenance le 10/12/2024 |
Etablissement(s) : | Ecole nationale des Mines d'Albi-Carmaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, énergétique, génie civil et procédés (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche d'Albi en génie des procédés des solides divisés, de l'énergie et de l'environnement (Albi ; 2012-....) - Centre de recherche d'Albi en génie des procédés des solides divisés- de l'énergie et de l'environnement / RAPSODEE |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Azzaro-Pantel |
Examinateurs / Examinatrices : Ange Nzihou, Claire Courson, Marco J. Castaldi, María González Martínez, Bruna Rêgo de Vasconcelos | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Courson, Marco J. Castaldi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail examine la faisabilité de l'utilisation du biocarbone comme combustible alternatif dans les fours à chaux pour remplacer le charbon fossile dans le procédé Soda Ash. Les biocarbones ont été produits à partir de combustible solide de récupération (BC) et de bois (WBC). L'anthracite a été sélectionné comme combustible fossile de référence à remplacer et le biocoke issu de la coque de noix de coco a également été analysé pour comparaison. Les échantillons ont été caractérisés en termes de composition chimique et de propriétés physiques et thermiques. La stabilité thermique des combustibles et les performances de combustion ont été évaluées par analyse thermogravimétrique. L'évaluation des émissions a été réalisée en pyrolyse et en combustion, de l'échelle laboratoire à l'échelle pilote, de manière à reproduire les conditions extrêmes du four à chaux. Les résultats ont montré que la dévolatilisation a augmenté la stabilité thermique du biocarbone, rendant son comportement proche de celui de l'anthracite. Le biocoke et les biocarbones ont montré des températures d'ignition plus basses, mais un taux de combustion plus élevé par rapport à l'anthracite, le combustible le plus stable. Les émissions en CO2 des échantillons WBC ont été plus élevées que celles de BC. En ce qui concerne les composés organiques volatils, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ont été identifiés et quantifiés. Même si le biocarbone produit des HAP avec moins de cycles (<5) lors de la pyrolyse/combustion, ses émissions ont été plus élevées que celles de l'anthracite. Pour atténuer la réactivité du biocarbone, une co-combustion de 50/50 biocarbone/anthracite a été proposée, offrant ainsi les avantages d'une température d'ignition plus élevée et d'émissions plus faibles.