Thèse soutenue

Habiter les interstices urbains : une analyse des formes d’appropriation, d’adaptation et d’innovation de populations en grande précarité à Lille (France) et Medellín (Colombie)

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Auteur / Autrice : Stephanie Espejo Zeballos
Direction : Marc DumontNubia Yaneth Ruiz Ruiz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement du territoire
Date : Soutenance le 13/12/2022
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES)
Jury : Président / Présidente : Emilie Da Lage-Py
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Lulle, Éric Glon
Rapporteurs / Rapporteuses : Francesca Di Pietro, Maurizio Memoli

Résumé

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Dans le centre des métropoles, les interstices urbains (IU) accueillent de nouveaux usages dont l'habitat temporaire. Lors des premiers parcours d'exploration réalisés à Lille pendant cette thèse, cet habitat était le principal nouvel usage observé. Néanmoins, cet habitat ne se pérennisait pas à cause des évacuations constantes. Habiter le temporaire devenait alors la réalité des personnes en grande précarité. Nous nous sommes alors demandés : comment se structurent les formes et les processus d'occupation par l'habitat temporaire dans les IU ? Pour répondre à cette question, une mise en perspective entre Lille et Medellín, a été construite pour pouvoir relever les similitudes et les dissemblances de ces habitats. Ce travail a utilisé une méthodologie empirique cyclique pour s'adapter à ces terrains sensibles. De plus, des méthodes ethnographiques comme l'observation participante et les entretiens semi-directifs ont complété cette méthodologie. Quatre étapes d'analyse ont été utilisées pour structurer la compréhension en détail de l'habitat temporaire. Lors du travail de recherche, on a observé que ces habitats temporaires se sont caractérisés par l'utilisation de techniques de construction adaptées aux climats et aux topologies variées des deux villes. Ces habitats en transition ne sont pas arrivés à se complexifier et les personnes qui y habitent étaient aussi en transition vers un logement plus pérenne. Sur les deux terrains, à cause d'une prise en charge insuffisante, les personnes sont restées dans la rue. Enfin, on a constaté que la gestion de l'habitat des IU était centrée sur l'invisibilisation de la grande précarité.