Thèse en cours

Evaluation psychiatrique et traitement des informations sensorielles2 projets :- Hallucinations acoustico-verbales non psychotiques en population pédiatrique présentant un trouble de stress post traumatique : L'enfant physalis- Troubles sensoriels olfactifs chez les patients post COVID-19 : ERODE 19

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Louise-emilie Dumas
Direction : Florence AskenazyBruno Falissard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Recherche Clinique et Thérapeuthique
Date : Inscription en doctorat le 03/09/2018
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences de la vie et de la santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : COGNITION BEHAVIOUR TECHNOLOGY

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Projet 1: Contexte : Les hallucinations non psychotiques représentent une symptomatologie non négligeable en pédopsychiatrie et restent une source d'interrogation clinique. Les résultats de notre précédente étude « l'enfant physalis » montraient une corrélation significative entre la persistance des HAV non psychotiques et la présence d'émotions négatives, notamment liées à un trouble de stress post traumatique (TSPT). Dans la littérature, la description des HAV rejoint celle du traumatisme comme un trouble adaptatif du raisonnement du sujet dont l'intensité du niveau de détresse est supérieure aux capacités de résistance d'un individu. Ces similitudes, tant sur le plan clinique, cognitif ou neurobiologique, sont largement décrites dans les travaux réalisés chez l'adulte qui retrouvent rétrospectivement la présence d'évènement traumatique chez les sujets présentant des HAV. Certains travaux chez l'enfant s'intéressent également aux événements traumatiques favorisant l'incidence et la persistance des HAV non psychotiques. Justificatif de l'étude : Bien que les modèles théoriques tentent d'articuler le traumatisme psychique aux symptômes hallucinatoires en population pédiatrique, ces travaux relèvent d'intuitions cliniques résultantes d'études rétrospectives qui attendent d'être vérifiées. Il apparait d'autant plus important de comprendre le lien entre le traumatisme et la présence d' HAV non psychotiques chez l'enfant que la littérature montrent le risque d'évolution vers une psychose lorsque ces HAV persistent. Notre précédente étude retrouvait 18% des sujets cas évoluant vers une psychose à 6 mois. L'intérêt d'une nouvelle étude de « l'enfant physalis » serait cette fois ci d'observer de manière prospective la présence ou non d'HAV non psychotique au sein de la population avec TSPT du « Programme 14-7 ». La question posée serait alors : « pourquoi chez deux sujets présentant un diagnostic de TSPT, l'un présente des HAV non psychotiques et l'autre non ? » Objectif de l'étude : L'objectif principal de l'étude sera d'identifier des facteurs de cognition sociale et émotionnel liés à la présence d'HAV non psychotique au sein de la cohorte des enfants exposés au traumatisme de masse du 14 juillet 2016 à Nice. Les objectifs secondaires seront la réévaluation des sujets à 6 mois, 1 an et 2 ans afin d'identifier les facteurs de persistance des HAV et l'évolution du diagnostic psychiatrique sous-jacent. Méthodes : Il s'agira d'une étude observationnelle prospective, monocentrique, sur un modèle de type cas témoin, non randomisée et en ouvert, longitudinale sur 2 ans avec des sujets âgés de 8 à 16 ans, présentant un diagnostic de TSPT, avec la présence HAV non psychotique (groupe cas) ou en l'absence d'HAV (groupe témoin). Les critères de jugements principaux seront : le facteur de cognition sociale évalué à l'aide de la NEPSY II, avec les tâches de « théorie de l'esprit » et « reconnaissance faciales de émotions », et le facteur émotionnel avec un profil émotionnel réalisé avec l'EED IV et le vécu émotionnel des HAV évalué avec la BAVQ-R. Conclusion : Cette analyse, complémentaire aux résultats de notre première étude, permettrait ainsi d'accéder à une meilleure compréhension de la psychopathologie du trouble et d'optimiser la conduite à tenir auprès de cette population. Projet 2: Contexte: L'atteinte olfactive est au premier plan de l'infection COVID19. Aucun horizon thérapeutique n'est pour le moment validé et les thérapeutiques médicamenteuses (corticoïdes) sont pour le moment contre-indiqués. La rééducation olfactive autonome est couramment utilisée dans les pertes olfactives post-virale et montre un bénéfice de récupération imparfait. De plus dans le cas de l'infection au SARS COV 2 des atteintes centrales ont été démontrées laissant supposer un effet limité de rééducation basées uniquement sur une stimulation périphérique comme actuellement réalisées dans le cadre de prise en charge olfactive classique. Le Service Universitaire de Psychiatrie de l'Enfant et de l'Adolescent (SUPEA) des Hôpitaux Pédiatriques de Nice- CHU Lenval (HPNCL) possède une expérience clinique de groupe thérapeutique sensoriel olfactif depuis 15 ans qui pourraient améliorer les résultats d'une rééducation olfactive empirique en prenant en compte les aspect centraux (réseaux sémantiques des odorants) actuellement non considérés dans les prises en charge olfactives classiques post-virales. L'objectif principal est de décrire la population inclus dans le protocole d'étude présentant des troubles sensoriels olfactifs persistants à 1 mois chez les sujets ayant été atteints du SARS-CoV-2 (COVID-19) Les objectifs secondaires sont l'évaluation de la corrélation entre les troubles sensoriels olfactifs persistants à 1 mois chez les sujets ayant été atteints du SARS-CoV-2 (COVID-19) sur : 1) Les données socio-démographiques de l'étude 2) La qualité de vie alimentaire et en présence de troubles olfactifs des sujets inclus dans le protocole d'étude 3) L'état de santé mentale des sujets inclus dans le protocole d'étude Il s'agit également d'évaluer la faisabilité d'un groupe de rééducation sensoriel olfactif dans l'amélioration de l'anosmie résistante post Covid-19. Méthodes: Il s'agit d'une étude descriptive transversale permettant d'établir un profil clinique psychiatrique des sujets présentant des troubles sensoriels olfactifs à 1 mois dans les suites d'une infection à SARS-CoV-2 (COVID-19). L'étude est proposée à tout patient présentant des troubles sensoriels olfactifs persistants depuis plus d'un mois dans les suites d'une infection à SARS-CoV-2 (COVID-19). Résultats: Les scores des sujets inclus aux échelles cliniques sont à la limite du seuil positif du trouble. On note cependant que la catégorie des sujets présentant une hyposmie, qui concerne une perte partielle de l'olfaction, ou une parosmie, capacités olfactives erronées présente des scores aux échelles plus importants pour la qualité de vie, l'anxiété et la dépression que la catégorie des sujets anosmiques (ayant totalement perdu leur capacité olfactive). Des corrélations statistiquement significatives sont également retrouvées dans la population hyposmique/parosmique pour les échelles de qualité de vie et d'anxiété contrairement aux autres catégories de population. Conclusion:Les premiers résultats descriptifs de l'étude en cours montrent que les sujets ayant une olfaction partiellement altérée ou modifiée sont plus susceptibles de développer des troubles psychiques et correspond à la population indiquée dans le groupe de rééducation olfactive.