Suivi des émissions de CH4 depuis l'espace : outilsnumériques pour l'exploitation en synergie des flux de données volumineux issus de capteurs actifs et passifs
Auteur / Autrice : | Léa Khater |
Direction : | Isabelle Pison |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Géosciences |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2021 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de l'environnement d'Île-de-France |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement - DRF |
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Dans le contexte de la surveillance des émissions de gaz à effet de serre, le méthane (CH4) représente un enjeu majeur. Les réseaux de mesure au sol ne sont pas suffisamment denses pour permettre de quantifier ses sources et puits aux échelles spatio-temporelles fines visées. Des sondeurs satellitaires sont donc développés mais l'estimation des flux à l'échelle régionale nécessite à la fois un très haut niveau de précision et de justesse, une revisite fréquente et une excellente couverture spatiale. Les mesures passives effectuées par des missions satellitaires opérationnelles depuis 2003 permettent d'obtenir, à l'aide d'une modélisation inverse du transfert radiatif, des données de CH4 avec une résolution spatiale de l'ordre de 0,5 à 10 km. Cependant, ces mesures ne couvrent pas les hautes-latitudes, et peuvent être entachées d'erreurs significatives dues aux erreurs commises sur différents paramètres (profils d'aérosols, topologie du sol, albédo, nuages...) lors de l'inversion. Parallèlement, le satellite MERLIN prévu pour 2024 doit effectuer les premières mesures actives de méthane qui répondent aux limites rencontrées par l'observation passive (mesure aux hautes latitudes, moindre biais induit par les aérosols, topologie...), au prix d'inconvénients spécifiques (mesures moyennées sur des segments de plusieurs dizaines de km). Dans ce contexte, l'ONERA et ses partenaires développent de nouveaux concepts compacts de télédétection active et passive (spectro-imageurs, lidars...) pour la future génération de sondeurs spatiaux (horizon 2028). L'objectif des travaux du doctorant sera d'analyser dans quelles conditions et dans quelle mesure les données satellitaires actives et passives s'enrichissent mutuellement, et par quel procédé leur usage combiné pourrait réduire les erreurs sur la restitution des flux de méthane sur des échelles régionales.