Thèse en cours

Savoir, vérité et pouvoir dans la prise de décision publique: de la technocratie à l'épistocratie ?
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Auteur / Autrice : Alicia Monnehay
Direction : Céline Roynier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2021
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Droit et Science Politique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CPJP -Centre de philosophie juridique et politique

Mots clés

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Résumé

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L'exercice du pouvoir sous la Ve République révèle une appréhension toujours plus technique et scientifique de l'action publique. La thèse vise à établir un état des lieux de cette évolution dans la prise de décision politique, de l'emprise croissante de « la » vérité objective au détriment de la légitimité démocratique comme fondement de l'autorité et finalement de ce remplacement du volontarisme caractérisant traditionnellement l'action des pouvoirs publics en France par une forme de scientisme renouvelé. De nombreux travaux ont mis en lumière les ressorts de la technocratie, de la gouvernance ou encore de la régulation. Seulement, l'intérêt de la présente recherche réside en l'approche innovante que constitue l'étude de ces notions au travers d'une perspective principalement juridique. En ce sens, cette étude tend à rassembler l'analyse des diverses expressions du pouvoir, de ses manifestations tant administratives que constitutionnelles, pour en déduire une analyse du régime politique lui-même. L'ambition de cette thèse est ainsi de retranscrire le plus fidèlement possible la réalité des rapports entre science, connaissance, droit et pouvoir. En adoptant une vision alliant droit constitutionnel, droit administratif et sciences administratives, il s'agira de s'interroger sur l'existence d'une technocratie et sur son potentiel basculement vers une épistocratie impliquant l'effacement de la démocratie. Aussi, par cette démarche, il sera possible de se demander si la multiplication du recours aux experts dans la sphère publique ne conduit pas à l'instauration d'un mode de gouvernement uniquement fondé sur les connaissances techniques, lequel annihilerait l'importance des débats démocratiques ainsi que la connaissance par les citoyens des organes décisionnels.