Thèse en cours

Structure génétique, connectivité et adaptation des huîtres perlières du genre Pinctada au changement global dans l'Océan Pacifique
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Auteur / Autrice : Antoine Gradel
Direction : Serge PlanesCéline Reisser
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biodiversité, génétique et évolution
Date : Inscription en doctorat le 31/08/2021
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (Moorea, Polynésie française ; Perpignan)
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)

Résumé

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Les huîtres perlières du genre Pinctada sont présentes à l'échelle de l'Océan Pacifique, s'échelonnant de la Nouvelle-Zélande jusqu'au Japon, en zone tropicale et en zone plus tempérée. Les différentes populations sont donc présentes dans différents régimes de température, bien que la plupart se situent à l'intérieur de lagons. L'aquaculture de l'huître perlière Pinctada margaritifera en lien avec la perliculture représente la deuxième source la plus importante de revenu pour la Polynésie française. Au cours des dernières décennies des transferts massifs d'individus inter-atolls et parfois inter-archipels ont été réalisés, et aujourd'hui populations sauvages et cultivées se côtoient au sein d'un même archipel voir au sein d'un même atoll en Polynésie française. Connaître la connectivité des populations et définir différentes unités de conservation est aujourd'hui essentiel pour assurer le maintien de la diversité génétique le long de l'aire de répartition de l'espèce et pour conserver les acquis génétiques d'adaptation locale. En effet, au-delà de la caractérisation des niveaux de connectivité, l'identification des acquis génétiques d'adaptation locale sont importants pour le futur de la perliculture, notamment au regard de la température. L'optimum thermique de P. margaritifera (29°C) est dépassé près de 120 jours par ans dans les lagons polynésiens, engendrant des épisodes de mortalité massive. Cependant, certaines populations d'huîtres sont capable de survivre en zone intertidale, dans des flaques à 34°C comme aux Marquises, ce qui tend à indiquer la présence d'une adaptation locale aux fortes températures. Cette thèse propose donc de coupler des outils de génomique des populations, de modélisation biophysique de la dispersion larvaire, et de génomique comparative, qui permettront de (1) estimer l'impact des transferts d'huîtres perlières à des fins perlicoles sur la structure génétique des populations à l' échelle de la Polynésie et tenter de dissocier ces effets historiques d'une connectivité plus récente; (2) définir des « unités » de connectivité au sein des atolls de Polynésie à des fins de conservation de la diversité et de la différenciation génétique; (3) conduire une analyse comparative à l'échelle du Pacifique, utilisant des populations de P. margaritifera et possiblement d'autres espèces de Pinctada présentes sur un gradient de températures, pour identifier des gènes/allèles clés influençant les mécanismes globaux d'adaptation /résistance à la température des bivalves marins.