Femmes et captivité entre Tunis et la France, à l'époque moderne (début XVIIe siècle - 1720).
Auteur / Autrice : | Lara Martinais |
Direction : | Corine Maitte |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2021 |
Etablissement(s) : | Université Gustave Eiffel |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur le sujet de la captivité en Méditerranée à l'époque moderne, corollaire immédiat de la course, en se penchant sur un groupe n'ayant peu fait l'objet d'étude approfondie antérieurement : celui des femmes liées au phénomène de la captivité et par extension, de leurs enfants. Formulant l'hypothèse de l'existence de femmes impliquées volontairement ou non dans la captivité, ce travail de recherche vise à analyser « la part des femmes » dans ce phénomène historique en Méditerranée. Cette recherche se concentre sur toutes les femmes concernées par la captivité à Tunis du début du XVIIe siècle à l'année 1720, à travers les sources françaises. Elle ne concerne pas uniquement les captives des trois religions monothéistes du bassin méditerranéen mais aussi sur des cas de femmes libres concernées par la captivité, notamment dans le cercle familial, et qui agissent pour racheter et faire libérer leurs proches en captivité. Inscrite dans ce cadre, cette thèse se veut tant quantitative et qualitative. À travers l'étude des actes de la chancellerie du consulat de France à Tunis, il s'agit de constituer une base de données pour assurer un traitement sériel de ces archives. Dans le même temps, l'analyse de cas d'étude tente de retracer certains parcours de vie de ces femmes, d'étudier leurs rapports au phénomène de captivité, d'analyser leurs relations familiales, professionnelles, amicales, de comprendre leurs vies quotidiennes en captivité, leur possible intégration ainsi que leur rapport à l'altérité culturelle et religieuse. D'autres archives sont mobilisées : les correspondances consulaires, les traités de paix, les archives issues des ordres religieux rédempteurs et les archives produites par la Chambre de commerce de Marseille. Enfin, les sources littéraires que sont les récits de captivité et les relations de voyage sont aussi étudiées. L'étude de ce groupe de femmes constitue un observatoire privilégié pour réévaluer le rôle des femmes liées à la captivité entre les deux rives méditerranéennes, entre la France et la province ottomane de Tunis.