Thèse en cours

Analyse de champs magnétiques en IRM pour une application d'électro-imaging

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Auteur / Autrice : Benjamin Roussel
Direction : Jacques FelblingerJulien Oster
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Automatique, Traitement du signal et des images, Génie informatique
Date : Inscription en doctorat le 25/09/2018
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale IAEM Lorraine - Informatique, Automatique, Électronique - Électrotechnique, Mathématiques de Lorraine (1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IADI - Imagerie Adaptative Diagnostique et Interventionnelle

Mots clés

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Résumé

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La tachycardie ventriculaire (TV) est un des risques de complication pour les patients souffrant d'insuffisance cardiaque (IC). Les TV sont responsables de près de 80% des morts subites cardiaques. La méthode actuelle pour stratifier les patients à risque de mort subite cardiaque, basée sur la fraction d'éjection du ventricule gauche, est très controversée et il est donc indispensable de développer de meilleurs biomarqueurs. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est un outil puissant capable de fournir de tels biomarqueurs avec des informations fonctionnelles et anatomiques. Ces informations d'imagerie peuvent être également fusionnées avec d'autres données médicales. La fusion d'électrophysiologie cardiaque et de l'imagerie, aussi appelée Electro-Imaging (ECGI), a été récemment suggérée pour la visualisation non-invasive de l'activité électrique cardiaque. L'ECGI semble être une solution particulièrement prometteuse pour une meilleure stratification des patients à risque de TV. Notre hypothèse est que l'ECGI pourra à l'avenir être améliorée par les informations fonctionnelles accessibles grâce à l'IRM, telles que l'orientation des fibres cardiaques, la conductivité des tissus, mais aussi des modèles dynamiques 3D du cœur. Pour ce faire, nous proposons de développer des techniques pour l'analyse des champs magnétiques créés en IRM. Cet objectif principal sera atteint en travaillant sur les deux axes suivants : 1) Localisation magnétique des capteurs d'Electrocardiogramme (ECG). Les techniques d'ECGI nécessitent de connaître avec précision la position des électrodes utilisées pour la mesure des potentiels électriques. Nous allons travailler sur des techniques de localisation magnétique. Les capteurs ECG utilisés intègrent un capteur de champ magnétique 3D, il est possible de déduire la position de ces champs, grâce à une source magnétique tridimensionnelle. Cette approche est utilisée dans certains cathéters d'électrophysiologie. Nous proposons d'utiliser des techniques d'apprentissage supervisé, avec des approches neuronales pour la localisation. Des réseaux de neurones convolutifs ou récurrents (LTSM) pourront être utilisés pour intégrer l'analyse des signaux temporels dans la localisation. Les premiers tests seront effectués avec une source de champs magnétiques alimentée dans l'unique but de faire de la localisation. Dans une seconde étape, les champs magnétiques des bobines des « gradients » seront utilisés pour localiser les électrodes, en plus de l'encodage spatial pour l'acquisition des images. 2) Caractérisation des champs électriques induits par l'IRM. Les techniques d'ECGI nécessitent de connaître les propriétés électriques des tissus. A l'heure actuelle, les images du torse du patient sont segmentées, et des valeurs de conductivité prédéterminées pour chaque catégorie de tissu sont attribuées. La précision des techniques d'ECGI pourrait être améliorée en utilisant une estimation personnalisée de ces paramètres. Nous proposons de caractériser avec précision les champs électriques et courants induits dans le patient à l'aide des artefacts de gradients créés sur les signaux ECG, la multiplication des mesures permettra une caractérisation localisée de ces champs. Ceci correspond à des techniques de tomographie d'impédance électrique, mais notre approche diffère en cela qu'elle utilise les champs magnétiques de l'IRM pour la création des courant induits. Nous utiliserons des approches neuronales, avec des réseaux de neurones récurrents pour l'estimation des champs induits, à partir d'entrées multiples données par la cartographie des champs magnétiques des gradients. Nous estimerons finalement la zone d'influence des gradients, c'est-à-dire établir la région des champs magnétiques responsables pour les courants induits.