Thèse de doctorat en Histoire
Sous la direction de Michel Molin.
Thèses en préparation à Sorbonne Paris Cité , dans le cadre de École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) et de Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny, Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 1970-....) (établissement de préparation) depuis le 10-12-2008 .
En 68 après J.-C., la prise en compte du passé républicain de Rome a servi à l’enracinement du principat et à la construction de l’image des souverains. Les sources littéraires, iconographiques, numismatiques et archéologiques montrent que la référence au passé républicain constitue une manière d’exprimer un consensus autour de l’empereur et de la dynastie. Cela implique une relecture du passé en fonction des impératifs du présent qui conduit à faire du princeps le dépositaire, le garant et l’incarnation du passé et de la res publica dans un idéal polymorphe de la restauration. L’articulation de l’image du princeps sur le passé républicain de Rome est facteur d’individualisation dans l’histoire, définissant l’identité du princeps et du principat dans un continuum historique lié à l’éternité de Rome. À partir des principats de Trajan et d’Hadrien, le référencement direct à l’histoire républicaine, sans disparaître, est intégré aux conceptions du bon gouvernement. Dans ce modèle « antonin », le passé républicain apparaît de plus en plus comme une déclinaison romaine et urbaine ou, lorsqu’il devient élément d’une grammaire commune du pouvoir, de plus en plus décontextualisé. Cependant dès Commode et sous les Sévères, le référencement au passé républicain sert aussi à réaffirmer l’autorité de l’empereur. Les réinterprétations du passé républicain contribuent alors à la légitimité du pouvoir et à sa sacralisation parce qu’elles constituent un discours sur le temps.
Pas de résumé disponible.