Thèse soutenue

Signatures post-quantiques à partir de techniques de calcul multipartite

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Auteur / Autrice : Thibauld Feneuil
Direction : Jean-Claude BajardAntoine JouxMatthieu Rivain
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 23/10/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de mathématiques de Jussieu-Paris Rive Gauche (1997-....)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Sendrier
Examinateurs / Examinatrices : Geoffroy Couteau, Tanja Lange
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuela Orsini, Alain Couvreur

Résumé

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Le développement actuel des ordinateurs quantiques pousse la communauté cryptographique à mettre au point de nouveaux cryptosystèmes dont la sécurité se fonde sur la difficulté à résoudre des problèmes cryptographiques résistant au calcul quantique. Dans le cadre de cette thèse, nous nous sommes focalisés sur la conception de schémas de signatures électroniques construits à partir de preuves à divulgation nulle de connaissance (zero-knowledge proofs of knowledge). Plus précisément, nous nous sommes intéressés au paradigme “MPC-in-the-Head” (littéralement, “calcul-multipartite-dans-la-tête”) qui fournit une méthode générique de construire de telles preuves en utilisant des techniques de calcul multipartite sécurisé. Nous proposons plusieurs nouveaux schémas de signatures utilisant le paradigme “MPC-in-the-Head”. La plupart d’entre eux sont compétitifs avec les schémas existants dans l’état de l’art post-quantique. Ils produisent des signatures ayant des tailles entre 5 et 20 kylo-octets (pour un niveau de sécurité de 128 bits) et possèdent de très petites clés (de moins de 200 octets). Les problèmes difficiles sur lesquels la sécurité de ces schémas se fonde sont très variés. Certains schémas s’appuient sur des hypothèses de sécurité issues de la théorie des codes correcteurs d’erreurs, telle que celle sur la difficulté à résoudre le problème de décodage par syndrome pour des codes linéaires aléatoires. Les autres schémas s’appuient sur la difficultés à résoudre un système d’équations quadratiques, le problème de la somme de sous-ensembles ou le problème MinRank. Nous avons également mis au point deux nouvelles techniques de MPC-in-the-Head. La première vise à gérer efficacement les situations où le secret est de petite taille avec un grand modulus. La seconde consiste en une nouvelle méthode pour transformer un protocole de calcul multipartite en preuve de divulgation nulle de connaissance. Cette nouvelle transformation offre des nouveaux compromis entre coût de communication et temps de calcul. En particulier, elle permet de produire des algorithmes de vérification très rapides. Plusieurs soumissions à l’appel du NIST pour des schémas de signatures post-quantiques supplémentaires s'appuient (parfois partiellement) sur des idées développées dans le cadre de cette thèse.