Thèse en cours

Les charpentes peintes domestiques dans les territoires ibériques de la Couronne d'Aragon (milieu du XIIIe siècle-début du XVIe siècle)

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Auteur / Autrice : Hugo Chatevaire
Direction : Patrick HenrietLicia Buttà
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Etudes médiévales
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2019
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Université Rovira i Virgili
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (Paris)
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)

Mots clés

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Résumé

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Ce projet de thèse consiste à étudier, comprendre, valoriser et promouvoir une nouvelle source pour l'historien : les charpentes peintes médiévales. En effet, celles-ci se trouvent par centaines en Europe, et particulièrement sur tout l'arc méditerranéen, mais n'ont fait l'objet que d'études isolées et rares jusqu'au début des années 2000. Or les ornements et scènes historiées qui remplissent les éléments structuraux de la charpente (solives, poutres, closoirs, merrains,…) offrent un corpus de milliers d'images qui constituent un témoignage exceptionnel sur l'imaginaire de l'élite médiévale. Jusqu'ici, elles semblaient fuir les catégories et grilles d'analyse mises en place autant par les historiens que les historiens de l'art. La réflexion choisit de se porter spécifiquement sur les charpentes présentes dans un espace domestique et non sacré. Car ces décors présents dans les salles d'apparat d'une élite élargie (des marchands aux prélats) sont le témoignage de la promotion des images dans l'Occident médiéval, et d'une culture visuelle spécifique à l'espace domestique. En intégrant ces images aux quelques peintures murales conservées et aux nombreux objets qui portent une image (céramiques, objets de dévotions,…) connus dans les inventaires après décès, il s'agit de porter un nouveau jalon dans l'histoire de la subjectivité : quelle image de soi met-on en scène dans un espace domestique ni privé ni publique ? A qui s'adresse-t-on ? Met-on en valeur son réseau politique, son réseau professionnel, sa culture, son humour ? Ces images seraient un portrait polysémique de l'identité collective des commanditaires. L'espace étudié, les territoires ibériques de la Couronne d'Aragon, a été choisi car la pratique de la charpente décoré semble avoir été particulièrement précoce au sein de cet espace, dès le début du XIIIe siècle. La question de l'influence de la culture urbaine et des artisans arabes se pose donc. Ici il s'agit d'étudier l'histoire matérielle de la production de ces images, les modalités de circulation des motifs. La chronologie embrasse toute la période d'épanouissement de ces images, jusqu'au XVIe siècle, moment où le décor domestique s'exprime selon d'autres modalités.