Thèse soutenue

Entre bancs de touche et terrains verts... : le complexe processus de féminisation du football français à l’aune de la comparaison (inter)nationale et régionale

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Auteur / Autrice : Audrey Gozillon
Direction : Oumaya Hidri NeysJean Bréhon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance le 24/11/2021
Etablissement(s) : Artois
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Sciences humaines et sociales (Amiens)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Textes & cultures (Arras ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Bastien Soulé
Examinateurs / Examinatrices : Oumaya Hidri Neys, Jean Bréhon, Bastien Soulé, Anaïs Bohuon, Paul Dietschy, Christine Mennesson, Michel Raspaud, Jean-Michel De Waele
Rapporteurs / Rapporteuses : Anaïs Bohuon, Paul Dietschy

Mots clés

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Résumé

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En France, le football est le sport le plus populaire puisqu’il enregistre à lui seul plus de 2 198 000 licencié·es (2017-2018). Toutefois, lorsque l’on s’intéresse au taux de féminisation de l’activité, on découvre, d’emblée, qu’il peine à approcher les 7,4%, malgré un plan de féminisation impulsé par la Fédération Française de Football depuis 2011. La revue de littérature réalisée et les quelques angles laissés morts par la communauté scientifique, nous invitent ici à questionner la singularité du cas français. Quels sont les éléments propres à favoriser ou, au contraire, à entraver, l’accès et le maintien des footballeuses dans l’activité ? Pour tenter de mettre au jour des explications à la complexe féminisation de la pratique, nous déclinons deux axes complémentaires de recherche. Dans un premier temps, nous menons une socio-histoire comparée du processus d’institutionnalisation des footballs féminins anglais, allemand, norvégien, suédois, américain et français. Pour ce faire, nous analysons trente-sept articles et ouvrages scientifiques, exhumons le fonds d’archives « Georges Boulogne » (UNECATEF) et réalisons six entretiens semi-directifs menés auprès des responsables du football « féminin » des pays choisis. L’analyse de l’ensemble de ces données permet d’identifier quatre principaux leviers et/ou freins à la féminisation différenciée du football, que sont les (méga)événements sportifs, les médias, les politiques publiques égalitaires et les politiques fédérales sportives. Dans un second temps, par effet de loupe, nous nous intéressons aux associations de la Ligue des Hauts-de-France pour mesurer l’impact réel d’une politique en matière de promotion du football dit féminin. Pour produire des résultats, nous menons 111 entretiens semi-directifs au sein des 99 clubs de la région. Par ce biais, une typologie des logiques de féminisation des clubs ainsi qu’une sociologie des président·es et des entraîneur·es questionnent la réalité associative. Au final, ce travail de thèse, par la double comparaison (inter)nationale et régionale retenue, propose de combiner plusieurs approches théoriques et méthodologiques pour éclairer autrement le développement du football dit féminin sur le territoire français.