La mémoire heureuse, les bonheurs du corps dans la nature, comme base du projet de paysage : médiation paysagère pour imaginer le futur des paysages camarguais.

par Anne-lise Monnet

Projet de thèse en Paysage

Sous la direction de Sylvie Salles.

Thèses en préparation à CY Cergy Paris Université , dans le cadre de Arts, Humanité, Sciences Sociales , en partenariat avec LAREP - Laboratoire de recherche en projet de paysage - ENSP (laboratoire) depuis le 01-11-2020 .


  • Résumé

    La liberté de se mouvoir en tout sens, la joie de la création et du jeu en pleine nature. Mais aussi le plaisir de connaître, reconnaître, redécouvrir, découvrir plus loin son environnement. Ou tout simplement, se trouver dans un lieu qui comble nos sens, par la lumière, les odeurs, une atmosphère familière. Ces moments inscrits dans notre mémoire et notre corps, cette connaissance « instinctive » des lieux est un matériau de création de paysage peu exploré. A la portée de tout être humain, sans notion d'âge, cet état d'être au monde semble être pourtant un moteur pour transformer nos paysages puissant et partagé. Les bonheurs du corps, le plaisir d'être en nature, expériences positives, court-circuitent le rationnel, déjouent les schémas et obligations de pensée, dépassent les a-priori. Notre mémoire du corps redonne la priorité au terrain, à l'humain dans son milieu, jusqu'à dénouer des situations ou conciliation impossibles à résoudre, ou reposer la problématique de l'aménagement complètement autrement. Cette matière première émerge lors des processus de participation habitante. Nous tenterons de répondre, dans ce projet de thèse, à la problématique suivante : Faire corps avec le paysage peut-il aider à anticiper les paysages du changement climatique et de la montée des eaux ? Nous expérimenterons avec les camarguais un travail de médiation paysagère afin d'imaginer des scenarii d'évolution pour les paysage du delta du Rhône face à la submersion marine. Nous interrogerons la notion de paysage comme bien commun : comment anticiper de manière collective ces paysages souhaitables et désirables ? Comment organiser une gouvernance et une gestion partagée des ces paysages ?

  • Titre traduit

    Happy memory, pleasures of body in nature, as the basis for a landscape project: landscape mediation to imagine the future of Camargue landscapes.


  • Résumé

    Freedom to move our body in all directions, the joy of creation and play in nature. But also the pleasure of discovering, or rediscovering our environment. Or quite simply, to be in a place that fills our senses, with light, smells, and a familiar atmosphere. These moments inscribed in our memory and our body, this “instinctive” knowledge of places seem to be a powerfull material for creating landscapes. Shared by children as elders, these positive experiences bypass the rational, thwart thought patterns, go beyond a-priori. Our body memory gives priority to the human in its environment, and let us reconsider development projects in a completely different way. This raw material emerges during participation processes with the inhabitants of a place. In this thesis project, we will try to answer the following problem: Can becoming one with the landscape help to anticipate its changes ? We will experiment with the Camargue people landscape mediation to imagine evolution scenarios for the Rhône delta facing marine submersion. We will question the notion of landscape as a common good: how can we collectively anticipate these landscapes? How do we organize governance and collective care of these landscapes?