Thèse en cours

RSE & PERFORMANCE GLOBALE La RSE comme levier de Performance Globale et de Légitimité : vers une entreprise à impact positif sur ses territoires d'implantation.
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Auteur / Autrice : Gabrielle Suchaud
Direction : Odile Uzan
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Inscription en doctorat le 23/10/2020
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CORHIS - Communication, Ressources Humaines & Intervention Sociale

Mots clés

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Résumé

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Les notions de performance - qu'elle soit économique, globale, financière, extra-financière - et de RSE ont acquis une place importante dans la littérature académique. Et si certains auteurs placent la naissance du concept de RSE durant la seconde révolution industrielle, force est de constater que ces concepts attirent de nombreux chercheurs depuis les années 1950, compte tenu de l'intérêt croissant pour la RSE dans le monde des affaires et de l'entreprise. Ces dernières, confrontées aux questions environnementales, aux mouvements sociaux et à la redéfinition des attentes des consommateurs, repensent leurs stratégies économiques et leurs modèles de gestion. Par ailleurs, dans un souci de compétitivité et d'efficacité, elles se doivent de remodeler les interactions avec leurs parties prenantes, des salariés aux clients en passant par leurs fournisseurs ou encore les actionnaires et élus locaux. Au niveau académique, les tr avaux se sont démultipliés depuis une quinzaine d'année sur la thématique de la RSE. Cependant, selon certains auteurs (Gond et Igalens, 2018) des lacunes et des limites persistent dans les ouvrages et papiers qui orbitent autour de ces notions : on décompte un nombre important de définitions des termes RSE et Performance. Les travaux de la Plateforme RSE, notamment ceux coordonnés par Odile Uzan (2020), mettent en évidence que la RSE se développe de façon dynamique en France tant au niveau des grandes entreprises que des PME et qu'il convient désormais d'unifier les termes, les textes législatifs et normatifs, ainsi que les pratiques des entreprises en termes notamment de reporting RSE et de pilotage de la Performance globale (PG). Sur les liens entre RSE et PG, les travaux recensent les approches développées à ce jour tant par les organisations publiques, que par les associations professionnelles et les entreprises. Il apparaît ainsi que le pilotage RSE/PG s'effectue principale ment à ce jour au travers de deux approches : l'une fondée sur les tableaux de bord de type Balanced Scorcard et l'autre fondée sur les mesures d'impact de la RSE, sur les 4 volets principaux (économique, social, sociétal et environnemental). Dans la mouvance de ces travaux, nous retiendrons de définir la performance comme étant « la réalisation des objectifs organisationnels, quelles que soient la nature et la variété de ces objectifs […] » considérant ainsi que les résultats comme les démarches importent. Nous définirons la PG comme une performance économique élargie aux dimensions sociale, sociétale et environnementale. Ainsi, l'entreprise responsable décidant d'orienter sa RSE vers la réalisation d'une PG, se fixe des objectifs recouvrant l'ensemble des volets admis par la RSE et déploie les actions, les démarches et les outils nécessaires pour les atteindre. Par ailleurs, nous appréhenderons la RSE principalement à la lumière des théories des Parties Prenantes (Freeman, 1 984) qui rappellent le poids non négligeable de toutes organisations d'individus en interaction avec l'entreprise et qui semblent constituer (Mullenbach, 2007) la « seule issue [qui] semble se profiler » lorsque l'on cherche à clarifier l'apport de la RSE au monde de l'entreprise et à ses territoires d'implantation. Nous proposons de dégager une problématique globale qui nous permettrait d'appréhender ces aspects : dans quelle mesure et selon quelles modalités la mise en place d'une stratégie RSE peut-elle être levier de performance globale ? Quelles sont les démarches et les outils à mettre en place en vue de pérenniser un système de management responsable ? La présente étude sera constituée d'hypothèses qui alimenteront la réflexion globale. Ces dernières constitueront des étapes clés de la recherche : premièrement, la RSE améliore la PG de l'entreprise (économique, sociale, sociétale et environnementale). La seconde hypothèse admet que la PG se mesure en termes d'impacts positifs/négatifs sur ces 4 dimensions constitutives. Nous envisageons dans un troisième temps que les mesures en termes d'impacts de la PG permettent d'évaluer et faire valoir la légitimité de l'entreprise sur ses territoires d'implantation. Enfin, nous posons une quatrième hypothèse admettant qu'un modèle managérial de pilotage de la PG peut être élaboré et adapté à toute entreprise. D'un point de vue académique, nous proposons dans cette contribution de tenter de modéliser un système de gestion responsable générant une performance globale qui soit appréhendable par toute entité, car partant de postulats existants, au préalable vérifiés sur le terrain, et qui soit applicable à toutes entreprises volontaires. En d'autres termes, essayer de dégager la pertinence d'un outil susceptible d'être généralisé, que toutes entreprises désireuses d'amorcer une transition responsable puissent s'approprier. Sources bibliographiques : Uzan O. et al (2019), « La responsabilisation des parties prenantes au travers de la déclaration de performance extra-financière (DPEF) » Gond JM., Igalens J. (2018), « La responsabilité sociale des entreprises », Freeman, R. E., Harrison, J. S., Wicks, A. C., Parmar, B. L., Colle, S., & de Colle, S. (2010). Stakeholder Theory. Cambridge University Press. Mullenbach, A. (2007). L'apport de la théorie des parties prenantes à la modélisation de la responsabilité sociétale des entreprises. La Revue des Sciences de Gestion, 223(1), 109-120.