Thèse soutenue

Réduction de modèle et métamodélisation paramétrique du procédé multiphysique de chauffage par induction

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Auteur / Autrice : Khouloud Derouiche
Direction : Francisco ChinestaMonzer Daoud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie mécanique et matériaux
Date : Soutenance le 23/03/2023
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris) - Procédés et Ingeniérie en Mécanique et Matériaux (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure d'arts et métiers (1780-....)
Jury : Président / Présidente : Nazih Mechbal
Examinateurs / Examinatrices : Francisco Chinesta, Monzer Daoud, Nazih Mechbal, Elias Cueto, Pierre Joyot, Amine Ammar, Mohamed Jebahi, Marianne Béringhier
Rapporteurs / Rapporteuses : Elias Cueto, Pierre Joyot

Résumé

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La modélisation par éléments finis (MEF) représente aujourd'hui l'outil de calcul le plus attrayant pour prédire et optimiser de nombreux problèmes industriels. Cependant, la MEF devient inefficace en ce qui concerne les problèmes complexes multiphysiques paramétrés, tels que le traitement de chauffage par induction, en raison de son coût de calcul élevé. L'objectif de cette thèse est de définir une méthodologie de réduction de modèles multiphysiques adaptée au procédé de chauffage par induction et de proposer une solution paramétrique pour quelques quantités physiques d'intérêt, notamment l'évolution temporelle de la température et du taux d'austénite sur un pignon droit en acier C45, en utilisant une approche de modélisation non intrusive basée sur les données comme alternative à la MEF pour une prédiction en temps réel. Pour ce faire, un ensemble de solutions synthétiques a été collecté, au niveau de certains capteurs dans la pièce et pour différentes valeurs de paramètres d'entrée (fréquence et puissance), en se basant sur des données de la simulation numérique obtenues via le logiciel de calcul par éléments finis FORGE®. En effet, une étude de faisabilité et de convergence a d'abord été effectuée afin de figer une configuration qui converge et qui suit les bonnes tendances. Les résultats obtenus par simulation selon un échantillonnage de type hypercube latin ont ensuite été traités. Pour le modèle de température, une réduction dimensionnelle par la méthode ''proper orthogonal decomposition" (POD) couplée avec trois méthodes de régression non linéaire (sPGD, SVR, et GB) ont été appliquées pour construire une base réduite et créer un modèle représentatif de la solution dans l'espace de faible dimension. Pour le taux d'austénite, deux métamodèles ont été développés pour différents instants qui caractérisent la transformation austénitique. Les résultats ont montré que les méthodes sPGD et SVR donnent comparativement une meilleure prédiction. Par conséquent, une prédiction en temps réel de l'évolution temporelle de la température et du taux d'austénite peut être calculée pour un nouvel ensemble des paramètres d'entrée et au niveau des capteurs considérés. Ensuite, une interpolation spatiale a été réalisée pour étendre la solution partout dans la zone affectée thermiquement. Pour la température, deux approches ont été proposées; la première est basée sur la réduction de dimensionnalité non linéaire par la méthode ''locally linear embedding" et la méthode ''POD" avec interpolation par fonction de base radiale, tandis que la deuxième est basée sur la ''gappy POD". Les deux approches génèrent de bonnes approximations malgré leurs différences. Pour le taux d'austénite, une généralisation de l'approche proposée précédemment a été effectuée en prenant en considération des paramètres géométriques. Une comparaison des trois méthodes de régression a été menée. Enfin, une étude de l'effet d'un changement dimensionnel du pignon sur l'évolution de la température a été effectuée, ceci sans passer par un nouveau plan d'expérience, mais en s'appuyant sur les résultats de la géométrie de référence. Pour ce faire, deux approches ont été proposées pour prédire l'évolution de la température dans des nouvelles géométries. La première approche est basée sur le réseau de neurone en utilisant comme paramètres d'entrée quelques incréments initiaux des courbes temporelles de la température. La deuxième approche est basée sur la ''POD" et la régression par sPGD en utilisant la puissance de chauffe comme quantité intermédiaire. Il a été montré que les résultats sont prometteurs, cependant, il est difficile d'approximer des phénomènes non-linéaires dépendant du temps à partir des données partielles extraites au début du procédé.Mots clés: Modélisation par éléments finis; Modélisation non intrusive; Chauffage par induction; Réduction de dimensionnalité; Métamodèle; Acier C45; régression non linéaires; Interpolation