Thèse soutenue

Analyse de la biomécanique du rachis lombaire lors de mouvements gymniques et quotidiens et effet d'un entraînement postural et musculaire.
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Auteur / Autrice : Camille Eyssartier
Direction : Patricia ThoreuxChristophe Sauret
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biomécanique
Date : Soutenance le 08/12/2023
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak - Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak
établissement de préparation de la thèse : Paris, ENSAM
Jury : Président / Présidente : Laurence Chèze
Examinateurs / Examinatrices : Patricia Thoreux, Christophe Sauret, Charles Pontonnier, Pascal Édouard, Marlène Mengoni, Hélène Pillet, Pierre Billard
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Chèze, Charles Pontonnier

Mots clés

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Résumé

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Les lombalgies, fréquentes dans la population adulte, touchent également les gymnastes dont le rachis lombaire est fortement sollicité. Soucieuse de s’investir dans le domaine de la pratique sportive pour la santé et consciente de la nécessité de protéger le rachis lombaire des gymnastes compétiteurs, la Fédération Française de Gymnastique a développé un programme de renforcement musculaire et de correction posturale, le programme gym+, dont l’objectif principal est la prévention des lombalgies. Le programme est basé sur des exercices dérivés des disciplines de la gymnastique et intégrant la combinaison des consignes suivantes : auto-grandissement, contraction du périnée et expiration forcée.L’objectif principal de la thèse était de quantifier, chez des gymnastes et en population générale, l'effet du programme gym+ sur des paramètres statiques et dynamiques considérés comme des facteurs de risque de lombalgies. L’objectif était également de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents de ce programme en prenant en compte les spécificités individuelles. Des campagnes expérimentales comprenant un auto-questionnaire, un examen clinique, des acquisitions stéréo-radiographiques et une séance de capture du mouvement ont été réalisées au sein d’un laboratoire de recherche, avant la mise en place du programme d'entraînement et après quinze semaines de pratique, afin d’investiguer l’effet de la gym+ sur des paramètres biomécaniques spécifiques du complexe spino-pelvien.Les résultats ont permis d’identifier les mouvements gymniques les plus susceptibles d’augmenter les contraintes mécaniques au niveau du rachis lombaire. Au-delà d’aider les entraîneurs à construire des entraînements plus respectueux du rachis lombaire, ces résultats ont montré les phases des mouvements gymniques pour lesquelles la gym+ devrait permettre l’adoption d’une posture ou d’une gestuelle plus protectrice du rachis lombaire. Par ailleurs, les résultats ont souligné l’importance de combiner une consigne d’auto-grandissement à des consignes de contraction du périnée et d’expiration forcée pour permettre à un maximum d’individus d’accomplir les objectifs de posture du programme gym+ (rétroversion du bassin, diminution de la lordose lombaire et de la cyphose thoracique). Les résultats ont également montré que quinze semaines de pratique du programme gym+ conduisaient, en statique (pour les deux populations), et au cours du mouvement (pour la population générale uniquement), à des évolutions des paramètres positionnels du bassin et des courbures rachidiennes. Ces évolutions, très certainement imputables à un meilleur engagement des muscles profonds du bassin et de la sangle abdominale renforcés à travers le programme gym+, seraient en faveur d’un système de stabilisation du rachis plus efficace. Enfin, les réponses aux auto-questionnaires semblaient indiquer, en particulier dans le cas de la population générale, une amélioration des symptômes post-programme chez les sujets déclarant des douleurs lombaires pré-programme. Néanmoins, les recherches doivent être poursuivies et les corrélations entre les résultats des évaluations biomécaniques et les diagnostics cliniques de lombalgie doivent être davantage investiguées avant de pouvoir généraliser ces conclusions.