Thèse en cours

De l'être-là au devenir ensemble : Organiser la co-présence dans des modes de travail hybrides
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Auteur / Autrice : Léo Bancou
Direction : François Xavier De vaujany
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Management
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2020
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : SDOSE Sciences de la Décision, des Organisations, de la Société et de l'Echange
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dauphine Recherches en management (Paris)
établissement opérateur d'inscription : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....)

Résumé

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Dans ce projet de thèse, j'examine comment les phénomènes de présence et de co-présence sont vécus, performés et organisés dans des modes de travail hybrides qui rendus possibles par l'usage des technologies numériques. L'expérience massive du travail à distance lors de la pandémie COVID-19 a accéléré la transition vers le travail hybride. Si ce nouveau modèle de travail offre des avantages tels qu'une plus grande flexibilité spatio-temporelle, il présente également des risques tels que l'isolement social, l'aliénation et la perte de sens du collectif pour les travailleurs. Dans cette thèse, j'utilise le concept de co-présence pour explorer l'impact des modes de travail hybrides sur les expériences individuelles et partagées. Bien que la co-présence soit fréquemment comprise en tant que situation de proximité spatiale (par exemple, dans les théories de Durkheim ou de Goffman), sa signification a évolué dans le contexte de la numérisation croissante des interactions pour mettre l'accent sur la disponibilité et la perception mutuelles. Par ailleurs, dans la littérature sur le management et les organisations, la co-présence est restée peu questionnée jusqu'à récemment. Dans cette thèse, mon objectif est donc d'explorer les questions de recherche suivantes : Comment les acteurs organisationnels font-ils l'expérience de la présence et de la coprésence dans des modes de travail hybrides ? Quelle conceptualisation de la coprésence pourrions-nous développer pour mieux décrire ces expériences et promouvoir un sens de la communauté et de l'être-ensemble dans de telles conditions ? Sur le plan empirique, je m'appuie sur des méthodes de recherche qualitative (ethnographie organisationnelle, entretiens, etc.) pour étudier des équipes de projet dans différents secteurs : conseil en transformation, ingénierie industrielle et création scénaristique de séries TV. Sur le plan théorique, je m'inspire de la phénoménologie « indirecte » de Merleau-Ponty et de la conception de la vulnérabilité partagée chez Judith Butler pour reconceptualiser la co-présence en tant qu'une expérience profondément relationnelle et incarnée des autres, mettant ainsi l'accent sur le rôle du corps et des sens. L'objectif de cette thèse est de contribuer aux travaux émergents sur les Nouvelles Formes d'Organisation du Travail (NFOT) et de fournir aux managers et aux praticiens des modes de travail hybrides des résultats exploitables.