Auteur / Autrice : | Fabienne-Emilie Errero-brancato |
Direction : | Guillaume Junqua, Patrick Lachassagne |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | STE-Environnement, Territoires et Sociétés |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2020 |
Etablissement(s) : | IMT Mines Alès |
Ecole(s) doctorale(s) : | Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : HSM - Hydrosciences Montpellier |
Equipe de recherche : Eau, Ressources, Territoires |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Sécheresse, pénurie d'eau douce, pollution des aquifères, la crise de l'eau est mondiale et entraîne dans son sillage des crises systémiques (écologiques, alimentaires, sanitaires, militaires, etc). Ce qui se joue avec le récent dépassement de la limite planétaire du cycle de l'eau douce, c'est la concrétisation du réapprentissage de la finitude du monde, et, en miroir, le réapprentissage de la finitude humaine. Parmi les déplacements épistémologiques que supposent ce bouleversement des cycles sociohydrologiques, nous supposons que l'habiter permet de repenser et de requestionner les interdépendances, les solidarités et les vulnérabilités entre les humains et les non-humains. Le postulat d'une imbrication sociohydrologique constitutive de notre manière d'habiter et de son évolution, fait consensus. Pour autant, la multiplication des méthodes et des outils permettant de rendre compte, de quantifier, de mesurer, de modéliser les rapports entre eau et activités humaines laisse à penser que la question méthodologique sur la façon de rendre compte du rôle de l'eau dans ces évolutions ne va pas de soi. Comment rendre manifeste le rôle de l'eau dans l'évolution de nos manières d'habiter ? Cette question prend acte de l'agencéité de l'eau tout en replaçant l'habiter au cur de la reconfiguration des rapports au monde face aux crises sociohydrologiques actuelles et à venir. Dans l'héritage de l'architecture du care, dans une quête de refuges, ce travail de recherche s'articule autour de 4 questionnements méthodologiques structurants : pourquoi rendre manifeste le rôle de l'eau dans l'évolution des manières d'habiter ? sur quoi nous basons-nous et qui sommes-nous pour le rendre ainsi manifeste ? D'où rendre le rendre manifeste ? et enfin qu'est-ce qui le rend manifeste ? Ce travail de recherche s'ancre en Cévennes, dans le haut bassin versant des Gardons, qui constitue à la fois un terrain d'études, un laboratoire et un refuge. Au fil de l'exploration de ces 4 questionnements méthodologiques, il offre des clés aux chercheurs d'eaux (scientifiques et acteurs locaux témoins des bouleversements sociohydrologiques), pour choisir, en conscience, le référentiel depuis lequel rendre manifeste l'évolution des couplages eau-humains : mise en évidence du cadre de références des connaissances de l'eau dans lequel tout chercheur d'eau s'inscrit toujours déjà et qui conditionne la manière de considérer les couplages eau-humain, démarche introspective et réflexive sur la positionnalité du référent du discours sur les trajectoires sociohydrologiques, méthode expérimentale et inductive pour déterminer des référentiels spatiaux pertinents depuis lesquels étudier les trajectoires socio hydrologiques, outils de référencement de l'évolution des couplages eau-humain (nuancier des rapports à l'eau et frise chronographique). Dans sa forme et dans sa structure, le manuscrit est lié par un médium original, la « pensée-dessin », théorisée comme un outil innovant au cur de l'exploration des liens entre Art et Science, tout à la fois, manifestation de la recherche en train de se faire, objet frontière entre modélisations disciplinaires et support de dialogue transdisciplinaire.