Choix résidentiel et mobilités de loisir : analyse du rôle des aménités vertes publiques et privées dans la construction des modes d'habiter urbains

par Julien Cottin

Projet de thèse en Géographie et aménagement

Sous la direction de Samuel Carpentier-postel et de Samy Youssoufi.

Thèses en préparation à Bourgogne Franche-Comté , dans le cadre de SEPT - Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps , en partenariat avec Théoriser et Modéliser pour Aménager (laboratoire) depuis le 01-10-2020 .


  • Résumé

    La durabilité des modes d'habiter contemporains est aujourd'hui largement remise en cause par les nombreuses externalités négatives associées à l'étalement urbain et à son corollaire, la dépendance automobile. Si une forme de consensus tend à émerger sur la nécessité de mieux coordonner transport et urbanisme en favorisant la densification et la mixité fonctionnelle, de telles initiatives, se heurtent en partie au choix résidentiel des ménages qui privilégie, pour une part importante d'entre eux, le modèle pavillonnaire prévalant dans les communes périphériques peu denses des agglomérations urbaines. Une lecture de ces dynamiques résidentielles basée sur les théories de la rente foncière et du gradient des prix immobiliers ne suffit pas à expliquer, notamment dans un contexte de renchérissement des coûts de transport, la persistance des dynamiques d'étalement. Celle-ci, outre les facteurs contextuels, est également alimentée par des préférences et aspirations individuelles, socialement construites, qui tendent à valoriser chez certains groupes sociaux le modèle de la maison unifamiliale et la proximité d'aménités vertes. Dans ce contexte, le projet de thèse vise à comprendre le rôle des aménités vertes dans les modes d'habiter urbain, à partir de l'analyse des choix de localisation résidentielle et d'activités de loisir des individus en ville. Pour répondre à cette problématique, trois axes de recherche seront successivement explorés : (i) évaluer le poids de la présence d'aménités vertes dans les préférences résidentielles, (ii) évaluer le poids de l'accessibilité aux espaces verts pour les activités de loisir dans les préférences résidentielles des ménages, (iii) identifier les phénomènes de dissonance et analyser les éventuels effets de compensation entre la possession d'un espace vert privé (jardin/parc) vs l'accessibilité à un espace vert collectif (forêt / parcs).

  • Titre traduit

    Residential choice and leisure mobility: An analysis of the role of public and private green amenities in the construction of urban living patterns


  • Résumé

    The sustainability of contemporary lifestyles is today largely called into question by the many negative externalities associated with urban sprawl and its corollary, car dependency. While a form of consensus is tending to emerge on the need to better coordinate transport and urban planning by promoting densification and functional mixing, such initiatives are partly hampered by the residential choice of households, a large proportion of which prefer the suburban model that prevails in the sparsely populated peripheral communes of urban agglomerations. A reading of these residential dynamics based on the theories of land rent and the property price gradient is not sufficient to explain the persistence of sprawl dynamics, particularly in a context of rising transport costs. In addition to contextual factors, this is also fuelled by individual, socially constructed preferences and aspirations, which tend to value the single-family house model and the proximity of green amenities among certain social groups. In this context, the thesis project aims to understand the role of green amenities in urban living patterns, based on the analysis of individuals' choices of residential location and leisure activities in the city. To address this issue, three axes of research will be successively explored: (i) to evaluate the weight of the presence of green amenities in residential preferences, (ii) to evaluate the weight of the accessibility of green spaces for leisure activities in the residential preferences of households, (iii) to identify the phenomena of dissonance and to analyze the possible effects of compensation between the possession of a private green space (garden/park) vs. the accessibility to a collective green space (forest/parks).