Thèse en cours

Evaluation du potentiel de bioindicateur de pollution aérienne d'espèces de Tillandsia acclimatées en Occitanie
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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 15/12/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Alexandre Gonzalez
Direction : Patrick Meffre
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Chimie
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 15/12/2023
Etablissement(s) : Nîmes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Risques et Société (Nîmes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CHROME - Détection, Evaluation, Gestion des Risques CHROniques et éMErgents
Jury : Président / Présidente : Anne Varenne
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Meffre, Emilie Destandau, Christine Enjalbal, Gerardo Cebrian-torrejon, Roland MOLINIé
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Enjalbal, Anne Varenne

Résumé

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Le genre Tillandsia appartient à la famille des Broméliacées et compte plus de sept cents espèces qui sont pour la plupart épiphytes et originaires du sud des Etats-Unis jusqu’au sud de l’Argentine. La littérature a déjà montré que des espèces de Tillandsia possèdent un potentiel dans des études de bioindication et de biosurveillance active ou passive de la pollution métallique aérienne. En effet, dans certains pays où les Tillandsia sont présents naturellement, il est parfois difficile d’obtenir des informations sur la qualité de l’air. Par conséquent, l’utilisation des Tillandsia est donc très répandue dans ces régions grâce à sa résistance aux conditions climatiques extrêmes et à ses propriétés hyperaccumulatrices. Bien que trois espèces aient été principalement étudiées dans ce contexte, ces propriétés font du genre Tillandsia en général un bon candidat pour diverses études de biosurveillance de la pollution de l’air. Deux espèces, Tillandsia aeranthos et Tillandsia bergeri, sont cultivées et acclimatées en Occitanie et sont au cœur de notre étude. Dans un premier temps ces deux espèces ainsi que douze autres espèces de Tillandsia non odorantes ont été étudiées pour identifier le profil aromatique émis par leurs fleurs. L’extraction effectuée en HS-SPME et l’analyse en GC-MS a permis d’identifier un total de soixante-cinq composés volatils dans l’ensemble des quatorze espèces avec entre six et vingt-cinq composés identifiés par espèce. Les similitudes et les différences ont été identifiées en comparant les profils aromatiques par le biais d’analyses en composante principale (ACP) et des différences dans les émissions florales ont été démontrées. Dans un second temps, T. aeranthos et T. bergeri ont été étudiés pour déterminer leur capacité maximale de bioaccumulation de métaux via une expérience en milieu contrôlée. Le trempage des Tillandsia dans des solutions de cations métalliques de différentes concentrations a permis d’observer une forte capacité d’accumulation de ces deux espèces et une forte affinité pour certains métaux comme le plomb malgré sa toxicité. Une expérience en effet cocktail a montré une compétition entre les métaux dans l’accumulation dans les feuilles de Tillandsia. Enfin, la dernière partie de ce travail a consisté à mener une étude de biosurveillance de la pollution métallique aérienne sur différents sites d’exposition soumis à un trafic routier dense en utilisant T. aeranthos et T. bergeri comme bioindicateurs. Les six mois d’exposition et les différents prélèvements ont permis de constater le meilleur potentiel de T. bergeri comme bioindicateur en réalisant des ACP avec l’observation d’une accumulation de l’ensemble des métaux. La comparaison avec les données d’une station de contrôle de qualité de l’air a été prometteuse et fait de ces deux espèces de sérieux candidats pour de futurs études de biosurveillance active.