Auteur / Autrice : | Antonin Hamon |
Direction : | Aurélia Bony-Dandrieux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l’information et de la communication |
Date : | Soutenance le 01/12/2022 |
Etablissement(s) : | IMT Mines Alès |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Risques et Société |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des Sciences des Risques - Laboratoire des Sciences des Risques / LSR |
Jury : | Président / Présidente : Vincent Chapurlat |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélia Bony-Dandrieux, Thierry Verdel, Christine Poplimont, Jean-Marc Mercantini, Michel Galaup, Florian Tena-Chollet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Verdel, Christine Poplimont |
Mots clés
Résumé
Nos sociétés sont amenées à affronter des crises de nature, d’intensité et de soudaineté diverses mais souvent d’une grande complexité. Les équipiers de crise et en particulier la direction des cellules de crise doivent être préparés au pilotage de crise et en particulier à la prise de décision en univers incertain. Les exercices de formation à la gestion de crise, notamment ceux dits « cadres », visent à solliciter les apprenants pour qu’ils améliorent leurs capacités d’anticipation, leurs aptitudes à exploiter les informations ou encore à gérer la pression médiatique. En particulier, ils permettent de les entrainer aux compétences non techniques tels que le partage et la hiérarchisation d’informations, l’anticipation ou encore la prise de décision. Cette thèse s’inscrit dans la continuité des travaux réalisés au Laboratoire des Sciences des Risques d’IMT Mines Alès sur la formation à la gestion de crise. Elle a pour objectif de tester une nouvelle pratique pédagogique basée sur la possibilité de rejouer tout ou partie d’un exercice de crise. La répétition, appelée rejeu, est ici envisagée comme un moyen pour l’apprenant d’apprendre de ses erreurs et de mieux évaluer les conséquences de ses décisions. La mise en œuvre du rejeu dans le cadre d’exercices de formation à la gestion de crise requiert de repenser les exercices et en particulier de proposer une approche guidée précisant les étapes de réalisation et les points de vigilance. Parallèlement, la mise en œuvre concrète du rejeu a mis en évidence le besoin d’outils dédiés d’aide à la scénarisation et à l’animation des exercices qui sont présentés dans le manuscrit. Pour ce faire, une démarche s’appuyant sur les concepts de la systémique pour la modélisation d’une situation de crise est proposée et permet de poser les bases d’un outil de simulation facilitant l’évaluation des conséquences d’une décision stratégique, le retour en arrière induit par le rejeu et accompagnant le débriefing. Enfin, dans l’objectif d’évaluer la pertinence de l’utilisation du rejeu pour la formation à la gestion de crise, un protocole expérimental a été proposé. Ainsi, plusieurs exercices de crise ont été réalisés avec et sans rejeu. Le recueil de données relatives à la mise en œuvre du rejeu est mené au moyen de questionnaires soumis aux participants et d’entretiens permettant d’élargir les questionnements. Les premiers résultats tendent à montrer que le rejeu présente un intérêt pour l’apprentissage des compétences de la gestion de crise mais que sa mise en œuvre et notamment la réalisation d’un outil d’animation dédié demandent un investissement en temps important pour les formateurs.