Auteur / Autrice : | Bruno delano Regnicoli Benitez |
Direction : | Boumédiene Nedjar, Jean-François Seignol |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Structures et Matériaux |
Date : | Inscription en doctorat le 01/05/2020 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, Ingénierie et Environnement |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : MAST Direction - Département Matériaux et structures |
Mots clés
Résumé
De nombreux ouvrages dart routiers sont touchés par la RAS (réaction alcali-silice) ou la RSI (réaction sulfatique interne), notamment des éléments structuraux massifs coulés en place et des éléments préfabriqués soumis à des étuvages importants. Ces RGI (réactions de gonflement interne) se traduisent par une expansion et une micro-fissuration du béton, évolutive au cours du temps et influencée par de nombreux facteurs : état de contrainte du matériau, humidité présente dans le réseau poreux, composition et conditions de fabrication du béton Ces phénomènes dégradent les performances des éléments structuraux à travers différents mécanismes : surtension dans les armatures passives et les câbles de précontrainte, efforts parasites dus aux déformations gênées, diminution des caractéristiques mécaniques du béton, déplacements transmis aux autres parties douvrages... Il est cependant difficile de les évaluer sans recourir à des investigations lourdes et coûteuses et, bien souvent, les seules informations dont dispose le gestionnaire sont les relevés des fissures sur les parements et leur évolution dans le temps, parfois complétés par des essais dexpansion résiduelle sur carotte et de linstrumentation (distancemétrie, fissurométrie ) mise en place alors que la pathologie a déjà beaucoup progressé. Nous appellerons « observables » lensemble de ces informations issues des méthodes classiques de surveillance des ouvrages. Confrontés à ces pathologies évolutives, les gestionnaires de réseaux doivent être capables dévaluer laptitude au service et la sécurité réelle des ouvrages, quil sagisse de la sécurité globale (capacité portante du tablier et des appuis) ou de la sécurité locale dun élément (chute décailles de béton suite au délaminage, rupture locale...), et ce en sappuyant autant que possible sur les seuls observables. Plusieurs modèles numériques ont été développés pour représenter le comportement des ouvrages en béton atteints de RGI, mais ils nécessitent en données dentrée de nombreux paramètres parfois difficilement accessibles (histoire thermique au jeune âge, propriétés physiques et mécaniques du béton, loi de cinétique chimique ). Même lorsquils sont correctement calibrés, ces modèles donnent des résultats en termes de champs de contraintes, de déplacements ou davancement chimique, et un travail dinterprétation est alors nécessaire pour arriver à des informations pertinentes en termes de gestion de louvrage dégradé.