Auteur / Autrice : | Tadandja Sara |
Direction : | Sandrine Lefranc |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Inscription en doctorat le 08/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; 2006-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La croissance des ONG en Afrique a été analysée comme répondant à la faiblesse des États qui ont acquis en majorité leurs indépendances dans les années 1960. Les crises sociopolitiques et économiques, que certains Etats ont connues, ont amené les bailleurs de fonds internationaux à s'intéresser à l'action des « sociétés civiles » considérées comme indépendantes des structures étatiques et dont l'efficacité de l'action réside dans la proximité avec les populations. Un des terrains où un rôle croissant est confié aux ONG est la reconstruction post-conflit. En Côte d'Ivoire, le conflit qui s'achève en 2011 a vu un nombre croissant d'ONG internationales s'installer favorisant la circulation des modèles de pacifications. Aux côtés de ces ONG transnationales, des ONG locales ont également émergé et se sont investi dans les activités de reconstruction post-conflit. L'option de la justice transitionnelle comme modèle de pacification dans la Côte d'Ivoire post-conflit a fait émerger un groupe d'acteurs locaux qui se sont appropriés cette politique de pacification. Cette thèse vise à analyser l'engagement de ces acteurs locaux et le phénomène d'appropriation qui a permis à ces acteurs de participer à la diffusion de ces modèles de pacification, né en Amérique du Sud et portée par Centre International pour la Justice Transitionnelle (ICTJ). En partant d'un groupe d'acteurs qui ont émergé autour de l'ICTJ en Côte d'Ivoire, et qui se définissent comme des « militants de la Justice Transitionnelle », cette thèse a pour objectif d'analyser le parcours des acteurs d'ONG locales qui se sont approprié la mise en uvre de cette politique de pacification en rapport à l'Etat. En adoptant la prosopographie comme approche méthodologique, elle tentera d'inscrire les acteurs des ONG locales dans une histoire plus longue de l'engagement associatif en Côte d'Ivoire, des institutions et processus sociaux nationaux et transnationaux qui participent à leur formation et qui contribuent ainsi à la genèse d'un champ de pacificateurs au niveau local.