Corps, violences et identités dans le théâtre de Dea Loher : un parcours dramaturgique
Auteur / Autrice : | Youn Le Guern--Herry |
Direction : | Marielle Silhouette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts du spectacle : Théâtre |
Date : | Soutenance le 11/12/2023 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) |
Jury : | Président / Présidente : Julie Sermon |
Examinateurs / Examinatrices : Marielle Silhouette, Julie Sermon, Hilda Inderwildi, Doris Kolesch, Eliane Poulain-Beaufils, Emmanuel Béhague, Jean-Louis Besson | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hilda Inderwildi, Doris Kolesch |
Mots clés
Résumé
La thèse propose un parcours dramaturgique à travers l’œuvre de Dea Loher. Son approche se concentre tout spécialement sur la représentation du corps dans le théâtre de l'autrice et montre comment elle développe une écriture des corps sensibles et douloureux. Jouant des effets d'échelle, cette étude propose un portrait de l'ensemble de l’œuvre de Dea Loher en multipliant et croisant les analyses dramaturgiques de détail. Elle aborde des questions thématiques, analyse des principes esthétiques récurrents, met en lumière les hybridations que l’autrice fait subir au drame, se penche sur des personnages ou des motifs particuliers. Ce travail s'emploie également à situer Dea Loher dans son contexte. Il met en lumière l'originalité de la démarche et de l'esthétique de l'autrice dans le paysage théâtral allemand contemporain. Dans une perspective diachronique, cette étude propose de lire Dea Loher comme une héritière du drame social tel que le conçoit notamment Ödon von Horváth au début du XXe siècle. L’œuvre de Dea Loher déploie une ample fresque dramatique dans laquelle une attention constante est portée aux petits détails qui rendent la vie – et le théâtre avec elle – surprenante, douloureuse et drôle. Dea Loher cherche à créer un théâtre à même de rendre compte de la complexité de la vie, sans la réduire ni en gommer les contradictions. Centrée avant tout sur les personnages, cette œuvre dramatique procède d’une dramaturgie du fragment et est fondamentalement attachée au principe d’ouverture. L’étude dans son mouvement est fidèle à ces principes afin de rendre compte au mieux de cette écriture riche et foisonnante, qui donne à voir, à entendre et à sentir une dissection des corps par la langue.