Thèse soutenue

Décentralisation et migration internationale : un modèle de développement local en Moyenne Casamance au Sénégal ?

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Auteur / Autrice : Mamadou Alimou Barry
Direction : Abdoul Hameth BaPierre Kamdem
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 16/12/2024
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France ; 1998-....)
Référent : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Humanités-Sciences du patrimoine (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Didier Desponds
Examinateurs / Examinatrices : Fatoumata Coulibaly, Marie Fall, Isabella Damiani, Stephen Bouquin
Rapporteurs / Rapporteuses : Fatoumata Coulibaly, Marie Fall

Résumé

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Le Sénégal est connu comme un pays d'immigration et d'émigration. Ses émigrés sont présents dans les différents continents. Depuis son indépendance, de multiples découpages territoriaux se sont opérés. Si le but est de réduire les inégalités de développement entre les régions, on observe encore sur le terrain des disparités. La décentralisation et la migration n'ont pas encore résolu la problématique de l'aménagement du territoire et de la dynamique entre les espaces.Malgré l'insuffisance de données statistiques officielles à l'échelle de la Moyenne Casamance, trois approches ont permis d'arriver à des résultats. Il s'agit de la documentation, des entretiens qualitatifs et quantitatifs (questionnaire adressé aux ménages, des guides d'entretien adressés à l'ensemble des acteurs) et de relevés de points de GPS pour la cartographie couplée à des photographies et des observations de terrain.En Moyenne Casamance, cette recherche analyse comment migration internationale et décentralisation peuvent constituer un modèle de développement local. Les acteurs agricoles, les migrants, les ONG, les élus locaux et les associations font de la région un espace dynamique malgré l'insuffisance des infrastructures et le conflit casamançais. Nos résultats de terrain montrent que les migrants sont parmi les acteurs qui jouent un rôle important dans la reconstruction et dans la recomposition du territoire. Leurs envois de fonds permettent de soulager les familles et sont utilisés presque dans tous les secteurs. Les migrants de retour sont des acteurs qui participent à la recomposition et au développement local de leur pays d'origine de leur investissement. Ils mettent au service de leur communauté leur expérience migratoire et sont créateurs d'emploi. Son espace frontalier présente des avantages qui passent par l'échange de flux de personnes, de biens, de marchandises, de transports et culturels. Ces derniers doivent être mis au profil pour résoudre le déséquilibre territorial entre les régions et le problème du conflit avec les pays frontaliers, en l'occurrence la Gambie et la Guinée-Bissau. Le département de Sédhiou a longtemps été rattaché à celui de Kolda. C'est en 2008 qu'il est érigé en région et depuis 2013, une réorganisation territoriale s'est opérée. La région de Sédhiou, vu sa position géographique et son caractère rural, connaît des difficultés sous diverses formes (administratives, accès aux infrastructures sociales et à l'emploi, etc.). Pour une cohésion territoriale, les acteurs doivent travailler de manière étroite pour arriver à un aménagement équilibré et équitable. Les activités agricoles sont essentiellement pratiquées durant la saison des pluies. En saison sèche, l'activité agricole est moins pratiquée à cause d'une insuffisance d'infrastructures. L'anacarde et la banane sont les secteurs agricoles qui réunissent le plus d'acteurs en GIE et en exploitation familiale. Le département de Goudomp regorge plus de potentialités en termes d'activités agricoles, suivi de celui de Sédhiou et de Bounkiling.