Thèse en cours

Une analyse de la gouvernance participative des rivières en Inde: défis, solutions et suggestions

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Auteur / Autrice : Alvin Alvin
Direction : Karl Wantzen
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Aménagement
Date : Inscription en doctorat le 04/10/2019
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Société : Territoires, Économie et Droit (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cités Territoires Environnement et Sociétés (Tours ; 2004-....)
Equipe de recherche : DATE - Dynamique et Action Territoriales et Environnementales

Résumé

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Les rivières sont les berceaux de l'humanité, car elles fournissent tous les biens dont l'homme a besoin pour se développer. Cependant, c'est précisément cette fourniture synoptique de services écosystémiques qui les rend très difficiles à gérer d'un point de vue administratif. De plus, l'expansion excessive des rivières, traversant différents territoires de gouvernance, ou même représentant leurs frontières, entrave en outre une gestion socialement et écologiquement saine. Dans ce contexte, le changement d'approche intervenu dans les années 1970, reconnaissant les bassins fluviaux comme de vastes systèmes socio-écologiques complexes et intégrés, peut être considéré comme un changement de paradigme dans la gouvernance fluviale (Hooper, 2005). Cela a abouti à la gestion intégrée des bassins fluviaux (IRBM), un sous-ensemble de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) qui s'est concentré sur la facilitation des pratiques participatives contrairement aux méthodes linéaires et technocratiques de résolution de problèmes des approches conventionnelles (Das et Tamminga, 2012 ; Hooper, 2005). Mais le passage à l'IRBM a effectivement ignoré les caractéristiques vitales qui limitaient les gouvernements locaux et la participation du public (Hooper, 2005 ; Pahl-Wostl et al., 2020 ; Watson, 2004). Il semble que l'approche IRBM, très judicieuse, soit difficile à réduire et à traduire dans les réalités des parties prenantes locales et régionales. Depuis la fin du XXe siècle, des efforts continus ont été déployés pour trouver une adéquation entre la gouvernance descendante des autorités régionales, nationales ou à l'échelle du bassin et les initiatives ascendantes menées par les communautés locales (EEA, 2014 ; Hooper, 2005 ; Schulze). , 2012). Les chercheurs ont également proposé des modèles tels que l'approche à plusieurs niveaux (Grêt-Regamey et al., 2015) ou un gouvernement polycentrique (Pahl-Wostl et al., 2012) pour aborder cette question complexe. Toutefois, la mise en œuvre pratique et l'efficacité restent des défis importants qui n'ont pas encore été pleinement résolus. La « correspondance » entre ces deux approches, et éventuellement en troisième lieu, des voies alternatives de prise de décision, telles que les facteurs économiques, peuvent décider du succès ou de l'échec des projets, comme cela a pu être démontré pour les projets de restauration de rivières urbaines dans le monde entier (K. M. Wantzen et al. ., 2019, 2022). Par ailleurs, les efforts diplomatiques et la persévérance des porteurs du projet sont cruciaux, surtout si ces gestionnaires n'ont aucun pouvoir de décision, comme les chefs de chantier de sites dédiés. Les approches de gestion des rivières en Inde ont été influencées par l'Occident, mais n'ont pas réussi à s'adapter aux nouveaux défis auxquels sont confrontés ses systèmes hydroélectriques (organisations de bassins fluviaux, Ganga Action Plan, Namami Gange) (Alley, 2016 ; Balkrishna et al., 2022 ; cGanga et NMCG, 2019 ; Raju et Taron, 2008 ; Cependant, les initiatives communautaires en Inde se sont révélées efficaces dans la restauration des rivières et nécessitent davantage d'attention de la part du gouvernement (Vazhayil et Wantzen, 2022). Il est donc nécessaire de trouver des moyens de faire correspondre les initiatives des individus ou des ONG avec les politiques gouvernementales (Alley, 2016 ; Cernesson et al., 2005 ; cGanga et NMCG, 2019 ; Alvin M. Vazhayil et Wantzen, 2022). Cette thématique est la question centrale de ma thèse. projet sous les auspices de la Chaire UNESCO sur la culture fluviale. Ainsi, la recherche doctorale est guidée par la question : Comment les communautés et les gouvernements locaux adaptent-ils leurs rôles dans la gouvernance fluviale dans une approche de gouvernance intermédiaire ? Plus précisément, il cherche à étudier comment les initiatives participatives dans le sud de l'Inde ont réussi à réaliser des projets environnementaux (campagne « Maintenant, laisse-moi couler ») en coopération avec le gouvernement local (Gopikrishnan et Jose, 2020). Pour relever ces défis, la campagne adopte une approche intermédiaire dans la prise de décision en intégrant des initiatives communautaires ascendantes avec des interventions gouvernementales descendantes (Gopikrishnan & Jose, 2020 ; Gregory et al., 2011 ; Jose, 2020). En conséquence, les initiatives locales ont restauré 5 256 km de ruisseaux avec la participation de 72 % des LSGI et une participation enregistrée de 160 805 bénévoles (Jose, 2020). Enfin, les résultats créeront un guide pour transformer l'approche dans une portée plus large. Les objectifs suivants aideront à répondre à la question de recherche : (1) Explorer les défis existants de la gouvernance fluviale en Inde (2) Explorer le potentiel des initiatives communautaires pour la restauration des rivières (3) Analyser les interactions des parties prenantes et les moteurs de la participation communautaire dans la campagne « Maintenant, laissez-moi couler » au Kerala, en Inde.