Thèse soutenue

La macroéconomie des délocalisations et de la concurrence fiscale : une analyse post-keynésienne des principaux aspects de la mondialisation néolibérale

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Auteur / Autrice : Ryan Woodgate
Direction : Eckhard HeinAntoine GODIN
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 30/09/2022
Etablissement(s) : Paris 13 en cotutelle avec Hochschule für Wirtschaft und Recht Berlin
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'écononomie de Paris Nord
Jury : Président / Présidente : Jennifer Pédussel Wu
Examinateurs / Examinatrices : Antoine GODIN, Jennifer Pédussel Wu, Miriam Rehm, Engelbert Stockhammer, Dany Lang
Rapporteurs / Rapporteuses : Miriam Rehm, Engelbert Stockhammer

Résumé

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L'ère actuelle de la mondialisation néolibérale se distingue des vagues précédentes de mondialisation principalement par la croissance phénoménale du commerce transfrontalier des tâches. Ces échanges de tâches comprennent non seulement les tâches liées à la délocalisation de la production, mais aussi les tâches de gestion telles que la dissimulation des bénéfices à des fins de minimisation fiscale. Plutôt que d'essayer d'endiguer les délocalisations et l'évasion fiscale, la plupart des gouvernements du monde ont facilité et intensifié ces processus au cours des dernières décennies en rivalisant sur les taux d'imposition et d'autres variables politiques pour apaiser les multinationales et attirer une partie de leurs flux d'investissements directs étrangers en pleine expansion. Reconnaissant une lacune dans la littérature, cette thèse analyse ces questions dans une perspective post-keynésienne. Les phénomènes clés de la délocalisation et de la concurrence des politiques intergouvernementales sont explorés empiriquement et leurs effets macroéconomiques sont modélisés par des modèles à court et à long terme. Ces modèles, principalement de nature kaleckienne, éclairent les principaux phénomènes macroéconomiques modernes, tels que l'inégalité croissante, la course mondiale vers le bas des taux d'imposition des sociétés, l'augmentation des flux d'IDE, la stagnation séculaire et les faibles taux d'inflation. Les modèles ont également des implications claires pour la politique. Enfin, une étude de cas de l'Irlande est également présentée, où une approche économétrique est adoptée pour essayer de démêler les effets de la concurrence fiscale des effets d'une part croissante des bénéfices sur la demande et la production. En somme, cette thèse contribue à une compréhension plus claire, dans un cadre axé sur la demande, du rôle et des effets macroéconomiques des délocalisations et de la concurrence politique intergouvernementale dans le capitalisme mondial moderne.