Thèse soutenue

María Antonia Gutiérrez Bueno y Ahoiz (1781-1874) : traductrice scientifique et biographe féminine

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Auteur / Autrice : Sandra Pérez-Ramos
Direction : Christian LagardePilar Godayol
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes ibériques et latino-américaines
Date : Soutenance le 03/12/2021
Etablissement(s) : Perpignan en cotutelle avec Universitat de Vic - Universitat Central de Catalunya
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale INTER-MED (Perpignan ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (Perpignan)
Equipe de recherche : Grup d’Estudis de Gènere: Traducció, Literatura, Història i Comunicació (Universitat de Vic-Universitat Central de Catalunya)
Jury : Président / Présidente : Montserrat Bacardí
Examinateurs / Examinatrices : Montserrat Bacardí, José Carlos De Hoyos, Solange Hibbs, Teresa Julio Giménez
Rapporteurs / Rapporteuses : Montserrat Bacardí, José Carlos De Hoyos

Résumé

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María Antonia Gutiérrez Bueno y Ahoiz (1781-1874), fille d’un réputé chimiste espagnol, Pedro Gutiérrez Bueno (1743-1826), a grandi entourée d’une volumineuse bibliothèque scientifique située dans la boutique d’apothicaire familiale. C’est dans ce milieu qu’elle commence à traduire ses premiers textes spécialisés en 1800. Cette thèse doctorale s’inscrit dans la droite lignée des disciplines dédiées à l’étude de la traduction, de la linguistique et du genre et, plus spécifiquement, dans l’histoire de la traduction scientifique et technique, la traductologie et l’historiographie féminine. L’étude se divise en deux axes : dans le premier, nous recomposons sa biographie, jusqu’à présent, peu connue ; dans le second, nous effectuons une analyse descriptive et comparative des traductions et ses paratextes produits durant les périodes 1800-1804 et 1832. La reconstruction biographique est composée par des documents personnels d’archive et l’analyse traductologique est ainsi construite par la récupération et l’inventaire des textes originaux en français et des textes cibles en espagnol. La première partie est fondée sur une méthode synthétique et analytique et la deuxième sur la méthodologie traductologique proposée par Brigitte Lépinette.En tant que traductrice scientifique, l’une de ses intentions était de contribuer à transmettre les dernières avancées françaises sur l’épidémie du choléra-morbus en Espagne, en traduisant sous pseudonyme une recompilation de nouvelles apparues sur les gazettes médicales françaises en 1832. En qualité de biographe féminine, en 1835, elle commence à publier les premiers fascicules de son ouvrage Diccionario histórico y biográfico de mugeres [sic] célebres, et, au cours de sa rédaction, elle demande l’entrée à la Bibliothèque Nationale d’Espagne. En 1837, elle est la première femme à y avoir accès. María Antonia Gutiérrez Bueno y Ahoiz est passée au travers des mailles de la grande histoire sans laisser de trace. Notre objectif est de recomposer sa biographie et d’étudier ses contributions afin de lui donner une place dans les études de traduction et de genre.