Thèse en cours

Traduction, réception et dérivation des monographies françaises de la littérature comparée en Chine
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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 10/05/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Keyi Huang
Direction : Tiphaine SamoyaultFang Gao
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Littératures et civilisations comparées
Date : Inscription en doctorat le 26/11/2019
Soutenance le 10/05/2023
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Nanjing University (Chine)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)

Mots clés

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Résumé

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La traduction des monographies françaises de la littérature comparée se poursuit depuis une centaine d’années, elle fait partie de la translation des théories littéraires occidentales en Chine. L’objectif de cette thèse est d’étudier de façon complète, systématique et approfondie l’histoire, l’état des lieux et les caractéristiques de la traduction et la réception des monographies françaises de la littérature comparée en Chine, dans le but de dévoiler comment les conceptions, les notions et les méthodes de la littérature comparée française entre dans le contexte chinois, comment elles participent à l’établissement de la discipline en Chine, comment elles se dialoguent avec une riche gamme de créations littéraires chinoises, et comment cette discipline s’enrichit et s’élargit au milieu d’un champ littéraire inédit. La thèse se compose de deux parties, six chapitres, l’introduction et la conclusion. L’introduction insiste sur le fait qu’il manque d’explications et de réflexions théoriques sur la traduction des monographies françaises de la littérature comparée en Chine dans les études existantes. La présente étude vise à démontrer le parcours, le développement et les particularités de l’histoire de la traduction, en mettant en relief la subjectivité et la créativité des récepteurs chinois, à l’égard des buts de traduction, des perspectives de lecture, des applications créatives et des réflexions indépendantes, afin de dévoiler la double valeur du voyage de théories pour les récepteurs et pour la théorie même. La première partie de la thèse se compose des chapitres 1, 2 et 3, qui correspondent respectivement aux première, deuxième et troisième phase de l’histoire de la traduction. En s’appuyant sur le modèle Théories Voyageuses d’Edward Saïd et sur la théorie de l’histoire de traduction proposée par Anthony Pym, cette première partie se charge de chronologiquement démêler les monographies françaises transmises à l’époque différentes sous de diverses formes en fonction des buts de traduction variés. Le premier chapitre se concentre sur les deux premières traductions dans les années 1930, qui permettent à l’entrée officielle de l’expression la littérature comparée dans le contexte chinois, qui posent les jalons du travail futur. Le deuxième chapitre se concentre sur les traductions dans les années 1980, qui jouent un rôle crucial dans l’établissement et le développement de la discipline de la littérature comparée en Chine, qui exercent des influences sur la germination de l’école chinoise. Le troisième chapitre s’intéresse aux traductions depuis les années 1990, qui offrent aux chercheurs chinois des perspectives inédites et des méthodes d’études, tels que l’imagologie, la république mondiale des lettres et la géocritique, pour leurs réflexions sur la littérature mondiale. La deuxième partie, composée également de trois chapitres, consiste à examiner la lecture, l’interprétation et l’application des conceptions, des méthodes et des pensées de la littérature comparée française. Le quatrième chapitre essaie avant tout de donner une image de la littérature comparée française en Chine, comprenant la connotation de l’appellation l’école française, sa relation avec l’école américaine, le panthéon des comparatistes français, les contributions majeures des études comparatistes françaises et les notions les plus discutées en Chine. Le cinquième chapitre dévoile l’application de la littérature comparée française dans la relecture des créations littéraires chinoises, à l’intérieur de la littérature nationale, entre les littératures asiatiques et en conversation avec l’Occident. Le sixième chapitre propose des points de départ possibles pour la littérature comparée de trans-civilisation sur la base de la traduction et de la réception, notamment la poétique comparée, les études comparatistes trans-disciplinaires et le comparatisme comme perspective. Pour conclure, la présente étude permet à mettre en relief le rôle que les activités traductives jouent dans le développement, la construction et la réinterprétation d’une littérature nationale, à dévoiler les aspects divers et les multiples possibilités d’une même théorie dans des contextes différents. Les études comparatistes chinoises, réalisées sur la base de la traduction et de la réception, traduites et publiées en France, composent un vrai dialogue et une circulation complète. Cette étude peut servir de référence aux traductions mutuelles et aux échanges littéraires et culturels entre la France et la Chine dans le futur.