Thèse soutenue

Propriétés neurophysiologiques des voies aériennes supérieures à l'éveil chez le sujet sain et le patient ayant un syndrome d'apnées obstructives du sommeil : influence du décubitus dorsal
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Auteur / Autrice : Claire Launois
Direction : Thomas SimilowskiStefania Redolfi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Date : Soutenance le 30/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Neurophysiologie respiratoire expérimentale et clinique (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Paul Janssens
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Fabre
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Chabot, Xavier Drouot

Résumé

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Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) se caractérise par un collapsus répété des voies aériennes supérieures (VAS) durant le sommeil. Il résulte d’anomalies anatomiques des VAS qui constituent une charge inspiratoire et d’un défaut de réponse neuromusculaire à cette charge durant le sommeil. A l’éveil, il n’y a jamais de collapsus des VAS ce qui suggère l’existence de mécanismes compensatoires. Cette thèse explore ces mécanismes en étudiant la réponse à la charge imposée par le décubitus dorsal chez des sujets sains et des patients SAOS à l’éveil. Nous retrouvons chez 42% des patients SAOS éveillés en position assise une activité corticale liée à la ventilation (potentiels pré-inspiratoires, PPI) qui est absente chez les sujets sains (étude 1) et qui pourrait traduire une augmentation de la commande ventilatoire en réponse aux anomalies des VAS. Le passage en décubitus dorsal s’accompagne de l’apparition d’un PPI chez 46% des sujets sains vraisemblablement en lien avec une augmentation de la charge liée au déplacement de liquides des membres inférieurs vers la région cervicale (étude 2). A l’inverse, chez les patients SAOS, le décubitus dorsal est associé à une diminution significative de l’incidence des PPI mais à une augmentation de l’activité du génioglosse, muscle dilatateur des VAS (étude 3), probablement réflexe à une augmentation de la pression négative pharyngée générée par la charge imposée par le décubitus. Ces données montrent une réponse corticale différente des sujets sains et des patients SAOS face à la charge induite par le décubitus dorsal, ce qui contribue à mieux comprendre le contrôle des VAS et la physiopathologie du SAOS.