Thèse en cours

Quelle conception de la dignité humaine possible en régime libéral ?

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Auteur / Autrice : Eléonore De noûel
Direction : Philippe Portier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Inscription en doctorat le 31/08/2019
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe sociétés, religions, laïcités
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)

Résumé

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Le sujet se formule comme suit : une conception de la dignité humaine est-elle possible en régime libéral ? ou bien encore : quelle conception de la dignité humaine en régime libéral ? Cette question tente de répondre ou d'éclairer un paradoxe. En régime libéral, l'attachement au pluralisme et au relativisme moral est manifeste ; de même, le libéralisme se fonde sur une anthropologie de l'individu et non plus du sujet. L'autonomie de la volonté et l'aspiration à l'émancipation irriguent la pensée libérale dans ses différents courants. Parallèlement, la notion de dignité humaine suppose assez rapidement l'existence d'une nature humaine, et donc d'une essence partagée par tous les êtres humains. De l'idée de nature, il peut sembler impossible de ne pas tirer des prescriptions morales universelles ou des devoirs irrésistibles. Ce constat peut entrer en contradiction avec le principe d'autonomie absolue de la volonté. Comment défendre, dès lors, le respect d'une dignité humaine par soi contraignante, à l'aune d'un paradigme qui se fonde en partie sur le règne sans partage de la volonté ? Comment tenir l'existence d'une dignité humaine qui oblige les individus les uns envers les autres, et l'individu envers lui-même, tout en assurant la légitimité de l'autonomie radicale ? Accepter de prendre en compte le principe du respect de la dignité, philosophiquement et juridiquement, signifie-t-il produire des règles morales ? Si oui, comment concilier ces exigences morales avec l'impératif de neutralité et de relativisme moral propre au libéralisme