Projet de thèse en Histoire
Sous la direction de Antoine Gournay.
Thèses en préparation à Sorbonne université , dans le cadre de École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris) , en partenariat avec Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne (Paris) (equipe de recherche) depuis le 10-12-2019 .
Cette étude porte sur le développement des musées en Chine durant la période républicaine (1911-1949) et analyse en particulier les collections d’art et d’archéologie. La thèse s’articulera en trois parties. La première (« Réception », compréhension et appropriation du concept de musée), aura pour fonction d’éclairer le contexte culturel dans lequel les premiers musées se sont développés et de revenir en détail sur la genèse de cette histoire en Chine. La deuxième partie (Développement institutionnel et enjeux nationaux), aura pour objectif d’améliorer nos connaissances sur les institutions muséales existantes durant la Chine républicaine. Il s’agira d’étudier la puissance symbolique de ces lieux et de l’usage qu’ont pu en faire les pouvoirs en place. Enfin, la troisième partie (Le musée comme bâtiment, aspects techniques) étudiera les musées dans leur réalité quotidienne et dans leur aspect matériel. Ce travail de recherche adopte une approche transdisciplinaire afin d’offrir un aperçu global du phénomène muséal durant la période républicaine, des « représentations » qui y sont en jeu aux réalités matérielles. Elle entend montrer que l’implantation en Chine du « musée » n’a pas pris la forme d’une simple « réception » du concept européen mais d’une adaptation au sein d’une culture déjà riche d’une longue tradition de conservation des oeuvres d’art. L’enjeu est de montrer comment les nouvelles pratiques d’expositions publiques ont aussi fait évoluer les regards et la signification des peintures, calligraphies ou encore des bronzes.
The first Chinese museums : heritage, scientific and aesthetic issues (1911-1949)
This research project aims to study an institution standing at the limit of several worlds: between a seemingly immobile past and a precarious present of course, but also between Far Eastern and Western cultures. If the museum itself is a meeting place, a unique space that China appropriated during the republican years, I also envisage its study as being at the crossroads of disciplines (art history, history, museology…). The thesis will be structured in three parts. The first (“Reception”, understanding and appropriation of the concept of museum) will have the function of shedding light on the cultural context in which the first museums developed and of going back in detail on the genesis of this history in China. The second part (Institutional development and national challenges) will aim to improve our knowledge of existing museum institutions during Republican China. It will be a question of lighting up the symbolic power of these places and the use that the powers in charge could have made of them. Finally, the third part (The museum as a building: technical aspects) will study museums in their daily reality and with a material perspective. Thus, the precise ambition of this research is to offer a global overview on the question of the first Chinese museums between 1911 and 1949.