Thèse soutenue

Influence de l'habitat sur les dynamiques spatiotemporelles des structures taxonomique et fonctionelle des communautés de macrofaune benthique sous contraintes naturelles et anthropiques

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Auteur / Autrice : Chirine Toumi
Direction : Emmanuelle Cam
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie marine
Date : Soutenance le 30/03/2023
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère)
Jury : Président / Présidente : François Le Loc'h
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Cam, François Le Loc'h, Anne E. Magurran, Mathieu Cusson, Nicolas Desroy, Céline Labrune
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne E. Magurran, Mathieu Cusson

Résumé

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Dans un contexte de changements globaux et de pressions anthropiques croissantes sur les écosystèmes côtiers, comprendre la dynamique et la réponse des communautés écologiques face à ces changements devient primordial. Pour ce faire, cette thèse s’appuie sur le suivi à long-terme des communautés de macrofaune benthiques, mené à une échelle régionale, dans le cadre du Réseau BENThique (REBENT). Elle vise à mieux comprendre l’influence de l’habitat sur les dynamiques spatiotemporelles de ces communautés en s’appuyant sur les facettes taxonomique et fonctionnelle de la biodiversité. En effet, quatre habitats côtiers distincts sont comparés : les plages de sables, les herbiers intertidaux, les fonds meubles subtidaux et les bancs de maërl. Cette étude appréhende en premier lieu les dynamiques temporelles des communautés de macrofaune au sein de chacun des habitats. Elle s’attèle ensuite à comprendre la nature des facteurs contrôlant les dynamiques spatiotemporelles des communautés, en prenant en compte à la fois variables environnementales et proxys de pressions anthropiques. Cette étude aborde enfin la compréhension des déterminants des dynamiques fonctionnelles des communautés.Cette thèse a par ailleurs permis de tester l’efficacité de la substitution taxonomique pour décrire les dynamiques spatiale et temporelle des communautés, une méthode pouvant réduire l’effort engendré par les suivis à long-terme. Ce travail fait progresser notre compréhension des changements de la biodiversité à différentes échelles spatiales et temporelles. Il démontre une hétérogénéité des dynamiques à l’échelle des sites, une importante stabilité à l’échelle des habitats et révèle différents mécanismes de stabilité dépendant de l’habitat. Enfin, il montre une remarquable stabilité temporelle (15 ans) de ces communautés à l’échelle régionale. Ces considérations soulignent la nécessité d’appréhender les différentes échelles et facettes de la biodiversité afin de mieux caractériser les dynamiques et permettre de prendre les mesures de conservation les plus pertinentes. En particulier il est primordial de veiller à conserver la diversité ß intra et inter habitats, ingrédient essentiel au maintien de la stabilité. Finalement cette thèse souligne l’importance des suivis à long-terme en tant qu’outils d’acquisition de connaissance à l’interface entre observation, écologie théorique et conservation.