Thèse en cours

La recherche africaine évaluée « à l’aveugle ». Les revues académiques françaises face aux propositions d’articles en provenance du continent africain

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 03/01/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Thomas Veret
Direction : Cécile Van Den AvennePatricia Lambert
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Inscription en doctorat le 03/10/2019
Soutenance le 03/01/2023
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLESTHIA (Paris)

Résumé

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Cette thèse porte sur la réception par des revues académiques françaises de propositions d’article en provenance du continent africain. Parfois nombreux en proportion, ces textes franchissent difficilement la barre de l’évaluation, aussi sont-ils rarement publiés. L’objectif est donc de rendre compte de cet état de fait encore non documenté, de proposer différentes hypothèses explicatives, et d’analyser les préoccupations économiques, morales et politiques que cette situation génère au sein des comités de rédaction. D’un point de vue disciplinaire, je m’inscris dans une sociolinguistique de l’écrit attentive aux contextes de production, de circulation et de réception des propositions d’article comme des rapports d’évaluation. Cette perspective vise à apporter davantage de contextualisation aux recherches menées dans le domaine des littéracies universitaires, en misant notamment sur l’apport des Academic Literacies anglo-saxonnes. À partir d’un corpus composé de propositions d’article et de rapports d’évaluation en double aveugle, mes analyses portent principalement sur les processus de différenciation et de catégorisation qui s’articulent autour des dispositifs d’évaluation « en double aveugle ». Ces processus touchent aux propositions d’article et aux pratiques de littéracie de celles et ceux qui les soumettent, mais également à une matérialité linguistique, discursive ou stylistique souvent présentée comme spécifique à cette provenance. Par là, il s’agit donc de saisir comment se construit la perception de ces textes au sein des comités de rédaction et le traitement qu’il faut leur réserver. La publication académique et les processus d’évaluation apparaissent à cette aune comme un lieu de reconduction des rapports post-coloniaux qui unissent les contextes académiques africains au contexte français.