Thèse en cours

La coopération décentralisée: Entre levier de developpement locale et outil d'endiguement des flux migratoires clandestins ( cas de la ville de Daloa en Côte d'Ivoire)

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Auteur / Autrice : Israel Zere
Direction : Elizabeth Auclair
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Géographie
Date : Inscription en doctorat le 15/03/2019
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : MRTE -Mobilités, réseaux, territoires et environnements

Mots clés

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Résumé

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La coopération décentralisée est un mode de coopération internationale au développement comprenant toutes les relations d’amitié, de jumelage ou de partenariat nouées entre les collectivités locales d’un pays et les collectivités, équivalentes ou non, d’autres pays. Au sens français, la coopération décentralisée désigne l’établissement de relations de long terme entre collectivités territoriales françaises (régions, départements, communes et leurs groupements) et étrangères, formalisées par des conventions. Celles-ci définissent les actions de coopération prévues et leurs modalités techniques et financières. La coopération peut prendre des formes diverses : aide au développement, appui institutionnel, gestion commune de biens et de services, coopération transfrontalière ou coopération interrégionale. Cette définition est inscrite dans une loi de 2017 La capacité normative reconnue officiellement aux collectivités territoriales inscrit leur action en matière de coopération dans un cadre juridique, administratif et budgétaire précis. Ces différentes acceptions de la notion de coopération décentralisée montrent très clairement que les collectivités territoriales, à côté de l’État peuvent, améliorer l’accès aux droits, à la santé, à l’éducation ainsi qu’à l’emploi aux populations de leurs territoires partenaires du sud, en particulier celles de l’Afrique subsaharienne, des populations qui, du fait d’un déficit des éléments énumérés ci-dessus (droits, santé, éducation, emploi) s’adonnent à des migrations irrégulières et souvent au péril de leur vie. Comme nous pouvons le constater, les collectivités territoriales, par le biais de la coopération décentralisée peuvent de manière innovante, efficace et sur le long terme, fortement contribuer à l’endiguement des flux massifs de migrants, mais en sont-elles réellement conscientes ? Diverses raisons justifient les flux migratoires. Parmi ces raisons, les plus courantes sont la guerre et la pauvreté. Les travaux que nous souhaitons mener dans le cadre de cette thèse s’inscrivent explicitement dans une approche scientifique du phénomène des flux migratoires. Mieux encore nous tâcherons d’appréhender ce phénomène à travers le prisme de la coopération décentralisée et de l’impact que celle-ci pourrait avoir sur le développement économique et social des communautés d’Afrique subsaharienne et par ricochet sur la capacité de la coopération décentralisée à s’ériger en tant que moyen d’endiguement des flux migratoires. Nonobstant nos origines, le choix de la Côte d’Ivoire s’est opéré en raison de l’importance des flux migratoires. En effet, il ressort du rapport2 de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Côte d’Ivoire relative au profilage des migrants ivoiriens en 2017 que : « les Ivoiriens eux-mêmes, pendant longtemps, ont rarement emprunté les voies de la migration irrégulière et arrivaient loin derrière d’autres pays de la région sur la liste des principaux pays de départ. Or, en 2016, le nombre de personnes se réclamant de la citoyenneté ivoirienne arrivant sur les côtes italiennes a atteint le chiffre de 13 000, soit une hausse de près de 230% entre 2015 et 2016, passant ainsi en quatrième position des pays d’origine d’Afrique de l’Ouest. La tendance se confirme en 2017, où près de 10 000 migrants se disant Ivoiriens sont arrivés en Italie entre janvier et décembre, plaçant le pays en troisième position sur la Route méditerranéenne centrale (Central Mediterranean Route – CMR) après le Nigéria et la Guinée. » Nos travaux se porteront de façon plus spécifique sur la ville de Daloa qui apparaît comme figure de proue de ce phénomène migratoire. Il apparait donc que choisir la ville de Daloacomme modèle ou comme base de nos travaux reviendra indubitablement à faire ressortir les caractéristiques génériques que pourraient avoir comme impact la coopération décentralisée sur le développement des collectivités territoriales subsahariennes et par ricochet sur le plan de l’endiguement des flux migratoires.