Thèse soutenue

Les salons berlinois, forges de la paix (1926-1933) ? Le rôle des salonnières dans la construction du dialogue franco-allemand pendant l’entre-deux-guerres
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Auteur / Autrice : Cassandre Dupuis
Direction : Johann Chapoutot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 16/12/2021
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Sabine Jansen
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Dasque, Jean-Michel Guieu
Rapporteurs / Rapporteuses : Cyril Grange, Bertrand Goujon

Résumé

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La période « post-locarnienne » (1926-1933) marque l’apogée d’une tentative de rapprochement riche en relations et en voyages transnationaux. Les intellectuels, notamment, concernés par une construction européenne pacifique, cherchèrent à mettre en place une véritable « Europe des Esprits ». Berlin, capitale d’une très jeune République, devint le centre d’une réconciliation franco-allemande où les différents acteurs de ce rapprochement se retrouvèrent. Des salons y furent créés, dans un objectif de regroupement social. Trois femmes, Antonina Vallentin, Jenny de Margerie et Helene von Nostitz, ont marqué ce microcosme élitiste franco-allemand berlinois en dirigeant une mondanité médiatrice. Oubliées de l’historiographie, silencieuses à la fois par choix et par obligation sociale, ces trois salonnières ont pourtant permis la cohésion d’une société aux nombreux acteurs issus d’horizons et de domaines différents. Femmes de réseaux, elles ont joui d’une influence certaine et ont encouragé la médiation et la propagation de l’idéal de réconciliation défendue par ses théoriciens. Ce travail de médiation et cette influence féminine dans une société de l’entre-deux-guerres masculino-centrée permet de reconnaitre aux salonnières une place aux côtés de leurs hôtes. Ce travail de recherche nous permet d’avoir un aperçu, à la fois de la place de ces femmes et de leur rôle central, ainsi qu’une vision complète de la mondanité et de ses attributs dans la structure d’une société. Il s’agit, de fait, d’écrire l’histoire franco-allemande de figures médiatrices transnationales plongées dans l’ombre mémorielle.