Projet de thèse en Philosophie et sciences sociales
Sous la direction de Bruno Karsenti et de Martin Saar.
Thèses en préparation à Paris, EHESS en cotutelle avec Johann-Wolfgang-Goethe-Universität (Francfort-sur-le-Main, Allemagne) , dans le cadre de École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales depuis le 14-10-2019 .
Contre le diagnostic individualiste, libéral ou conservateur, d'une disparition de l'autorité sociale au profit de l'autonomie individuelle, mon travail de doctorat, réalisé sous la direction de B. Karsenti, voudrait contribuer à analyser le processus d'institution sociale des subjectivités modernes. Il s'agit donc de savoir quel type d'autorité est au principe de la formation de l'individualité autonome. Selon la psychanalyse, c'est avant tout le rapport complexe de l'individu à l'autorité parentale qu'il convient d'analyser pour élucider les conditions de son autonomie. Ce constat est au principe d'un diagnostic des sociétés contemporaines élaboré par la « première École de Francfort », qui a développé à la fois une critique de l'autorité patriarcale et une critique de la dissolution de cette autorité au profit de celle qu'exerce le marché. En se fondant sur une analyse sociologique, mes recherches voudraient déplacer cette perspective, en s'intéressant au rôle joué par l’État dans ce processus de transformation des structures familiales. Il s'agit donc d'analyser historiquement cette relation conflictuelle entre l’État et la famille pour élucider la question des rapports entre l'autonomie et l'autorité au sein des sociétés modernes.
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