Les pensées contemporaines de la décadence : un imaginaire antidémocratique ?

• Auteur / Autrice : Arnaud Miranda
• Direction : Julie Saada-Gendron
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Science politique, mention Théorie politique
• Date : Inscription en doctorat le 01/10/2019
• Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)

Mots clés

Mots clés libres

Décadence

Déclin

Imaginaire

Résumé

Ce travail est une contribution à l’histoire conceptuelle, consacrée à la notion de décadence dans la pensée politique contemporaine. La question directrice est la suivante : existe-t-il un imaginaire contemporain de la décadence et, si oui, est-il fondamentalement antidémocratique ? Nous voudrions répondre doublement par l’affirmative : la décadence dépasse les frontières de la tradition réactionnaire et implique nécessairement un rapport conflictuel à la démocratie comme forme historique. Pour soutenir cette thèse, nous proposons une réponse en quatre temps. Le premier chapitre constitue une élucidation propédeutique de la notion de décadence : elle n’est pas un simple concept mais une manière de figurer l’histoire. Pour cette raison, la décadence doit être étudiée à partir de ces incarnations métaphoriques, dont la mise en réseau constitue un imaginaire. À chacun des trois chapitres correspond l’étude d’un corpus spécifique. Ainsi, le deuxième chapitre est consacré à l’analyse d’un corpus d’auteurs réactionnaires (Spengler, Evola, Schmitt), le troisième chapitre à celle d’un corpus « postmoderne » (Deleuze-Guattari, Derrida, Lyotard) et le dernier à celle d’un corpus ultracontemporain (écologies radicales et accélérationnismes). Dans ce dernier chapitre, il s’agira d’expliquer – par l’imaginaire de la décadence – l’étonnante convergence thématique entre pensées radicales de droite et de gauche.