La ville invisible. marginaux, voleurs, prostituées, aliénés dans le paris du second empire

par Maddalena Bodini

Projet de thèse en DOCTORAT en HISTOIRE

Sous la direction de Anne-emmanuelle Demartini.

Thèses en préparation à Paris 13 , dans le cadre de École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) depuis le 26-09-2019 .


  • Résumé

    La thèse de Maddalena Bodini est consacrée à la question des « subalternes » dans le Paris du Second Empire. Maddalena Bodini souhaite questionner ainsi l’envers de l’essor de la modernité à cette période, qui fait du Paris de l’haussmannisation la « capitale du XIXe siècle ». Elle inscrit sa recherche dans le prolongement des visual studies qui se sont développées depuis une vingtaine d’années. Mais elle le fait dans une perspective totalement novatrice, puisqu’elle aborde le nouveau paradigme de la visibilité à l’œuvre dans cette modernité en prenant précisément pour objet ceux qui deviennent alors invisibles, les « marginaux » (mendiants, vagabonds, petits criminels, prostituées, aliénés). Le projet s’appuie sur une culture et une réflexion historiographiques fortes, des travaux de Michel Foucault à l’histoire culturelle la plus récente, pour proposer une étude historique sur un sujet jusqu’alors délaissé – les marginaux, qui disparaissent alors derrière les ouvriers, devenus les seules figures visibles de la pauvreté. Il choisit volontairement de mobiliser pour cette étude le concept de « subalternité », en menant ainsi une réflexion sur le « dispositif de refoulement » mis à l’œuvre et sur la dialectique qui l’accompagne, joignant invisibilité sociale et nouvelle visibilité scientifique dans les lieux de refoulement. Par cette réflexion théorique, comme par l’utilisation de sources variées, qui permettent d’étudier dans le même temps pratiques sociales et représentations, le projet de Maddalena Bodini est ambitieux et extrêmement prometteur.


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