Thèse en cours

Un récit de guerre médiéval : les Chroniques de Froissart en leurs manuscrits
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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 15/12/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Clara De Raigniac
Direction : Michelle Szkilnik
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Littératures française et francophone
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2019
Soutenance le 15/12/2023
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches antiques et médiévales (Paris)

Résumé

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Cette thèse a pour objectif d’étudier le récit de guerre de guerre médiéval en l’inscrivant dans le champ des war studies. Plutôt que nous limiter au texte, nous choisissons de considérer le codex dans son ensemble, depuis sa production par l’auteur et les artisans du livre à sa réception par un public. Les Chroniques de Froissart nous servent de laboratoire. La première partie de notre travail entend à circonscrire le phénomène : en s’inspirant de modèles épiques, romanesques et historiographiques antérieurs, Froissart et les artisans du livre transforment la réalité complexe de la guerre de Cent Ans en mots et motifs réguliers qui permettent de tracer une poétique du récit de guerre. La deuxième partie de notre réflexion envisage un autre cadre pour le récit de guerre, celui de l’histoire. En revenant à la définition selon laquelle « Historia est narratio rei gestae », nous nous penchons sur la temporalité du manuscrit de guerre et sur l’ethos de Froissart. Les seuils des Chroniques sans cesse adaptés par les libraires constituent un niveau d’adaptation supplémentaire de la matière militaire au canevas historique. Notre réflexion se tourne enfin vers la manière dont les topoï du récit de guerre sont actualisés pour les lecteurs des XIVe-XVe siècles. Quelle idéologie guerrière Froissart développe-t-il ? Dans quelle mesure a-t-elle été reçue ? Si nous analysons les marques qui, dans les manuscrits, témoignent de lectures réelles du récit de guerre, les preuves restent ténues : c’est finalement à la lumière d’un bref exercice de fiction que nous tentons de montrer comment la lecture aurale faisait des Chroniques de Froissart un passe-temps édifiant partagé par la noblesse.