Projet de thèse en Sciences politiques
Sous la direction de Gwenola Le naour.
Thèses en préparation à Lyon 2 , dans le cadre de Sciences sociales , en partenariat avec Triangle (equipe de recherche) depuis le 27-09-2019 .
Les politiques d’insertion constituent une activité majeure pour les Conseils Départementaux qui financent le RSA et les dispositifs d’insertion qui y sont attachés. Dans un contexte d’accentuation des inégalités, la tendance à l’austérité des dépenses sociales de l’État enjoint les collectivités territoriales à repenser leur modèle d’action sociale. Les associations et structures agrées qui accompagnement les bénéficiaires du RSA se voient soumises à des impératifs de résultats, les plaçant dans une relation d’interdépendance vis à vis des collectivités, pourtant demandeuses de partenariats avec ces structures. La multiplication des acteurs intervenant autour de ce volet de l’insertion (associations, structures d’insertion par l’activité économique, instituts de formation, …) contribue logiquement à un foisonnement de dispositifs censé permettre le retour à l’emploi des bénéficiaires. L’innovation sociale dont se revendiquent certaines collectivités permet de se distinguer, surtout dans un domaine social très institutionnalisé mais qui pèse comme une contrainte financière. L’appel à participation à de multiples acteurs ouvre des possibilités de représentation des intérêts, et donc de façonnement local de la politique. Mais l’insertion est-elle appréhendée par tous les groupes intervenant de la même façon ? Est-elle sujette à une véritable politisation ? Quelles légitimités et quelles ressources les acteurs mettent-ils en avant ? Comment la collectivité se trouve mise en concurrence par des acteurs en dehors de l’insertion classique ? Les rapports de force locaux favorisent-ils une co-construction et/ou une co-production de l’action publique territoriale ? Ces questionnements seront éclairés par une comparaison entre deux collectivités territoriales qui ont le point commun de regrouper des compétences au sein d’une même entité juridique : la Ville de Paris et la Métropole de Lyon. Cette thèse ambitionne donc de questionner la production de l’action publique territoriale en prenant en compte la spécificité du champ des politiques sociales. La complexité institutionnelle sera analysée au prisme de la coopération négociée et des ajustements entre acteurs.
Pas de résumé disponible.