Thèse soutenue

Synthèse des connaissances et modélisation basée sur les processus des relations entre la diversité végétale, l'environnement et la gestion des prairies

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Auteur / Autrice : Francesca Piseddu
Direction : Gianni BellocchiGiovanna SeddaiuCatherine Picon-CochardPier Paolo Roggero
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Agroécologie
Date : Soutenance le 10/11/2022
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut National de la Recherche Agronomique (France). Unité mixte de Recherche sur l'Ecosystème Prairial (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme)
Jury : Président / Présidente : Philippe Malagoli
Examinateurs / Examinatrices : Renata Sandor
Rapporteurs / Rapporteuses : Roberto Confalonieri, Claudia Di Bene

Résumé

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Les prairies et les pâturages sont des systèmes de production herbacés qui couvrent environ 40 % de la surface de la terre (52,5 millions de km2). La production herbacée dans ces systèmes constitue la principale source de nourriture pour de nombreuses espèces d'herbivores faisant l'objet d'une agriculture extensive ou semi-extensive. Compte tenu de leur complexité, les prairies et pâturages sont des écosystèmes uniques pour l'étude des fluctuations de la végétation et fournissent un cadre conceptuel pour comprendre l'évolution de ces communautés végétales en termes de rétroactions entre les composantes naturelles (environnementales) et humaines (gestion) dans le continuum sol-végétation-atmosphère. Dans le chapitre 3, nous avons développé une compréhension globale de la modification de la richesse des espèces due à la gestion (fauchage) et à la variation du climat (réchauffement) dans le monde entier. Les résultats montrent que la fauche et le réchauffement modifient la richesse en espèces, qui augmente en moyenne d'environ 32% avec la fauche annuelle (par rapport à l'absence de fauche) et diminue d'environ 13% avec le réchauffement (par rapport à la température ambiante). Lorsque cela était possible, nous avons pris en compte la biomasse récoltée en tant que variable concomitante et nous avons constaté que, dans l'ensemble, elle diminuait d'environ 21 % (fauchage) et augmentait d'environ 11 % (réchauffement). Dans les chapitres 4 et 5, nous avons abordé la modélisation des fluctuations de l'abondance relative des espèces végétales (ou des types d'espèces) sur deux études de cas : un site d'observation à long terme dans le Massif Central français et une expérience menée pendant la thèse sur l'île de Sardaigne en Italie. Dans le premier cas, le modèle de culture ModVege a été couplé avec CoSMo pour simuler l'abondance relative des types fonctionnels et des espèces. Trois solutions de modélisation - le modèle ModVege pour l'estimation de la biomasse et sa version couplée à CoSMo (ModVege-CoSMo) pour les types fonctionnels et les espèces individuelles - ont été évaluées pour la production de biomasse et l'abondance relative des types d'espèces et des espèces individuelles en utilisant des données pluriannuelles collectées de 2006 à 2018 de prairies multi-espèces fauchées et non perturbées. Pour la production de biomasse, les performances des solutions basées sur CoSMo étaient similaires à celles de ModVege, avec une différence moyenne de <1,2 t ha-1 entre les simulations et les observations. ModVege-CoSMo a simulé les fluctuations des types fonctionnels avec une précision suffisante dans tous les traitements, avec des erreurs relatives quadratiques moyennes (RRMSE) rarement >30%. La précision de la simulation de l'abondance relative des espèces végétales était aussi généralement satisfaisante. Dans le chapitre 5, les espèces de graminées annuelles ont été simulées à l'aide du modèle de croissance des cultures CropSyst et de sa version basée sur CoSMo. En particulier, nous avons simulé de manière dynamique l'abondance relative des espèces dans quatre peuplements purs (deux graminées, à savoir l'avoine de printemps et le ray-grass annuel, et deux légumineuses, à savoir le michelian et le trèfle souterrain) et trois peuplements mixtes (50:50, 25:75 et 75:25 de graminées et de légumineuses) d'espèces de prairies annuelles à auto-reproduction avec deux régimes de fauche (deux ou trois coupes). La simulation de la production de biomasse a été satisfaisante, avec des différences minimes entre CropSyst et CoSMo-CropSyst. La précision de CropSyst-CoSMo dans la simulation des abondances relatives des quatre espèces dans les mélanges était globalement satisfaisante pour la gestion des fréquences de fauche élevées. (...)